Quand le bâtiment va, tout va, dit le célèbre adage. Alors que le secteur vient de vivre trois années difficiles (? 1,1 % en 2008, ? 7,8 % en 2009 et ? 3,4 % en 2010), la Fédération française du bâtiment (FFB) s'attend à une reprise en 2011 (+ 2,2 %) du fait de l'augmentation du volume des commandes enregistrées depuis l'été. Elle escompte même une reprise des embauches avec la création de 10.000 à 15.000 postes salariés et intérimaires.Le gouvernement a su préserver un secteur qui pèse 1,2 million d'emplois. Didier Ridoret, le président de la FFB, n'a pas manqué de saluer mercredi le fait que le « rabotage » des aides fiscales a été « mesuré » et de se féliciter de la création du « PTZ+ » (prêt à taux zéro) qui vise à faciliter l'accession à la propriété et à soutenir la construction de logements neufs par les promoteurs immobiliers. Enfin, le prélèvement de l'Etat sur la trésorerie des organismes HLM devrait être moindre que prévu (245 millions d'euros au lieu de 340 millions). Or les HLM ont mis en chantier 100.000 logements en 2010 à comparer à 35.000 en 2001, ce qui est évidemment stratégique aux yeux de la FFB.L'activité d'amélioration et d'entretien du parc résidentiel existant, essentielle pour les artisans du bâtiment et qui avait connu un coup de froid, devrait croître de 1,8 % en volume, à la faveur du léger mieux économique et de la diffusion de l'éco PTZ. En revanche, la construction de bâtiments neufs administratifs ou industriels resterait en berne (- 9 %). Au-delà, les entreprises de bâtiment ayant tenu jusqu'ici grâce à leurs carnets de commandes et à leur trésorerie, « c'est la phase transitoire que nous vivons aujourd'hui qui nous inquiète », modère Didier Ridoret, en soulignant les dangers que recèle « l'indéniable baisse des prix ». S. Sa.

latribune.fr

15 Déc 2010, 23:53

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