Le vaste marché de la pollution de l'air intérieur commence à s'ouvrir

C\'est un premier pas : un décret oblige depuis le 1er juillet 2012 des lieux accueillant le public comme les écoles, crèches, centres médicosociaux, salles de sport, centres de loisir à un contrôle biannuel de la présence de contaminants prioritaires dans l\'air intérieur de leurs bâtiments. Parallèlement, « il y a une prise de conscience des industriels de la nécessité de maîtriser la qualité de l\'air intérieur sous la pression de la législation », observe Pascal Chatonnet. Co-fondateur, en 1992 à Bordeaux, du laboratoire Excell, expert international en qualité de l\'air intérieur à Mérignac, dans l\'agglomération bordelaise, il est convaincu que la loi va rapidement devenir plus contraignante sur ces questions. Aujourd\'hui, nous passons près de 90% de notre temps de vie dans des espaces clos. C\'est pourquoi, cet ingénieur vient de lancer une nouvelle certification - « Excell + » - pour un air intérieur zéro défaut. « A terme, ce sera la norme. Nous proposons aux industriels d\'avoir un coup d\'avance et de se différencier ainsi vis-à-vis du consommateur en intégrant dès maintenant des éléments de protection environnementale de l\'air intérieur qui seront importants dans l\'acte d\'achat demain », avance-t-il.Un marché à 250 millions d\'euros en EuropeDepuis le 1er janvier 2012 déjà, les produits de construction et de décoration sont munis d\'une étiquette qui indique, de manière simple et lisible, leur niveau d\'émission en polluants volatils. Les cloisons, revêtements de sols, isolants, peintures, vernis, colles, adhésifs..., destinés à un usage intérieur, sont concernés. Sans oublier l\'ameublement. Un marché global évalué par Excell à 250 millions d\'euros en Europe. En 2012, l\'entreprise a réalisé 400 000 euros de chiffre d\'affaires et a contrôlé plus de 250 produits dans le secteur agroalimentaire, pharmaceutique et viticole, son cœur de métier. Depuis ses débuts, elle intervient notamment dans les chais, des locaux qui souffrent souvent d\'une sous-ventilation. Pour cette année, Pascal Chatonnet est ambitieux et serein. « Nous envisageons de doubler notre chiffre d\'affaires », annonce-t-il. 5 nouveaux collaborateurs devraient être recrutés d\'ici deux ans : un ingénieur, deux techniciens et deux commerciaux. Et ce n\'est qu\'un début. A l\'heure du BBC et du HQE, le marché des bailleurs sociaux et de l\'immobilier d\'entreprise devrait être prochainement impacté par une réglementation sur la qualité de l\'air intérieur. De quoi permettre à Pascal Chatonnet de voir l\'avenir en grand. 
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