« Mon arrestation était disproportionnée »

STRONG>Le Serious Fraud Office (SFO) vous a arrêté en mars dernier, vous accusant de corruption. La semaine dernière, une partie de ces accusations sont devenues publiques. Quelle est votre réponse ?Ce ne sont que des allégations, qui ne sont pas prouvées. Elle n'ont pas apporté le moindre fait qui montre qu'il y a de la corruption. Il n'y a d'ailleurs aucune inculpation dans cette affaire.Vous avez décidé de contre-attaquer en justice... Pourquoi ?Le directeur financier (Robert Purcell) et moi-même avons demandé une révision judiciaire sur la légalité du mandat d'arrêt et des arrestations. La bonne nouvelle est que la cour nous a permis de poursuivre notre demande en ce qui concerne l'arrestation et la libération sous caution. Il ne l'a pas fait pour le mandat d'arrêt et la perquisition, et nous faisons appel de cette décision.Pourquoi cette contre-attaque judiciaire, qui ne change rien sur le fond du dossier ?C'était une expérience choquante et traumatisante de subir une pression tellement disproportionnée. Lors de l'arrestation, j'ai été traité comme un vulgaire criminel. En tant qu'individu, je suis très fier, je suis un professionnel, je fais mon travail de mon mieux. Je n'ai pas été invité à aller à un commissariat. On ne m'a pas demandé de répondre à des questions alors qu'ils auraient simplement pu le demander. Ils n'avaient pas à m'arrêter.Le SFO affirme que Network UK ?Limited était une « cellule » qui a servi à verser des pots-de-vin entre 2004 et 2010. Démentez-vous et, si c'est le cas, à quoi sert Network UK Limited ?Cette entreprise est en place pour gérer les contrats des consultants. Nous faisons tout passer par une entreprise centralisée justement pour éviter la corruption. C'est pour nous aider dans nos procédures anti-corruption très rigides et robustes. À chaque fois qu'il y a un consultant, cela doit passer par cette entreprise.Pourquoi utiliser une entreprise ?implantée en Grande-Bretagne alors qu'il s'agissait de contrats qui n'étaient pas gérés depuis la Grande-Bretagne ?Nous avons une entreprise en Suisse (qui s'occupe des consultants dans le secteur de l'énergie, Ndlr) et une au Royaume-Uni (chargé de gérer les consultants dans les transports). C'est essentiellement pour des raisons historiques, je pense. Il n'y a pas d'intrigue dans cela. Nos activités dans l'énergie se sont largement développées en Suisse, avec des acquisitions comme celle d'un joint-venture formé avec ABB, et, au Royaume-Uni, nous avons de nombreuses entités juridiques issues de GEC (l'entreprise britannique de transport avec laquelle ?Alstom a fusionné en 1989, Ndlr). C'était pratique d'utiliser une de ces entités légales pour Alstom. C'est tout simplement ça. ?
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.