Le gouvernement compte sur la gastronomie pour relancer les exportations tricolores

Ils ne respectent rien. Que les Allemands nous dominent à l'export dans les secteurs de la voiture ou de la machine outil, soit ! Mais pas dans l'agroalimentaire et les arts de la table ! Et pourtant, même sur ces secteurs emblématiques du savoir-faire français qui emploient 250.000 personnes et représente 15 % de nos exportations - un poids équivalant à celui de l'aérospatiale - nos voisins nous ont dépassés. Entre 2000 et 2009, la part de marché de la France dans le monde est passée de 9 % à 6,4 %. Dans le même temps, celle de l'Allemagne progressait de 6 % à 7 %. « J'aime beaucoup nos amis allemands mais j'avoue que j'ai du mal à accepter qu'ils nous taillent des croupières dans ce secteur », a déclaré ce mercredi Pierre Lellouche, le secrétaire d'État chargé du commerce extérieur lors du lancement de la campagne de promotion « So French so good » destinée à populariser dans le monde la gastronomie française classée depuis le 16 novembre au patrimoine culturel immatériel mondial de l'humanité par l'Unesco. L'objectif de cette campagne qui débutera la semaine prochaine lors du Salon de l'agriculture est double : accompagner un maximum d'entreprises à l'export en les faisant participer à une quarantaine de salons internationaux en 2011, et faire (re)découvrir l'excellence française dans ce domaine. On compte actuellement 9.000 entreprises exportatrices dans le secteur. Spots publicitaires sur les chaînes étrangères, manifestations organisées par les ambassades tous les ans la semaine du 14 juillet, un site Internet dédié à la gastronomie, les moyens mis en oeuvre sont importants. Partenariat Le gouvernement compte aussi sur les grands groupes agroalimentaires ou non. Ils sont, d'une part, sollicités pour participer au financement de cette campagne, un partenariat public-privé (PPP) dont le budget s'élève pour l'instant à 2 millions d'euros « qui permet d'emmener avec nous 4.000 entreprises à l'étranger », précise Pierre Lellouche. D'autre part, il est demandé aux grands groupes de distribution présents aux quatre coins du monde de remplir davantage de produits français les rayons de leurs hypermarchés situés hors de France. Fabien Piliu
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