Chatel promet un Grenelle de la sécurité à l'école en avril

La loi des séries aura eu raison des mesures strictement sécuritaires. Les agressions qui ont eu lieu dernièrement en banlieue parisienne dans le Val-de-Marne ont conduit le ministre de l'Éducation nationale à aborder différemment la question de la sécurité à l'école. Luc Chatel a annoncé, mardi sur France 2, la tenue d'états généraux en avril, estimant l'école « attaquée » et prônant la « tolérance zéro ». Conséquence, après l'accélération du plan de sanctuarisation des établissements scolaires (diagnostics de sécurité, clôtures, vidéoprotection, filtrage à l'entrée, etc.) et l'installation des équipes mobiles de sécurité (dès mars), après la possibilité pour les personnels de se former à la gestion de crise d'ici à juin, Luc Chatel va donc réunir début avril une sorte de « Grenelle de la sécurité à l'école ». Seront conviés, communauté éducative, collectivités locales, sociologues, observatoires de la délinquance et de la violence à l'école pour « plancher avec un peu de recul » sur ces questions...Même son de cloche« Les mesures sécuritaires ne règlent rien. Il faut sortir de la dictature de l'événementiel », dit Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT. « La table ronde ne sera pas productive si la question des moyens humains n'est pas abordée », réagit Antoine Evenou, président de l'Union nationale des lycéens. Même son de cloche chez l'autre organisation lycéenne, la Fidl, et au SE-Unsa, qui attend des « propositions concrètes et crédibles », rappelant les suppressions massives d'emplois. De fait, près de 50.000 postes d'enseignants ont été supprimés depuis 2007 et les personnels d'éducation (conseillers principaux, assistants d'éducation, surveillants et emplois-jeunes) sont tombés de 97.727 à la rentrée 2003 à 81.300 à la rentrée 2008, selon le PLF 2010. « Il y a une porosité entre le climat social et le climat scolaire. Or, il y a moins d'adultes dans les établissements et plus de stress et de fatigue », analyse Jean-Jacques Hazan, le président de la FCPE (parents d'élèves), pour lequel « il faut régler la question du climat global en assurant présence et remplacements ». Les suppressions de postes devant se poursuivre en 2011, les réponses du ministre, contraint par Bercy, risquent de décevoir. Clarisse Jayprès de 50.000 postes d'enseignants ont été supprimés depuis 2007.
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