Les constructeurs français sont les champions de la croissance en Europe en ce début d'année. Le groupe Renault a ainsi vu ses immatriculations de voitures croître de 30 % le mois dernier et de 43,8 % sur les deux premiers mois de l'année sur le Vieux Continent. La filiale roumaine à bas coûts Dacia se taille d'ailleurs la part du lion avec des progressions de 46,5 % et 57 % respectivement. Le groupe au losange, dont les ventes mondiales se sont d'ailleurs envolées de 22,7 % en février, repasse même devant Ford, accédant de nouveau à la troisième place des constructeurs en Europe. PSA Peugeot-Citroën a pour sa part amélioré ses ventes de 18,4 % en février, de 17,7 % sur les deux mois. Dans le même temps, Ford et Fiat ont enregistré de très faibles progressions. Volkswagen, GM Europe et surtout Toyota (? 19,8 % en février) ont carrément régressé. Mais le cocorico doit être nuancé. Car c'est notamment la croissance du marché français (+ 18,2 % en février) qui favorise mathématiquement les marques hexagonales. Le marché allemand a pour sa part décliné de 30 % le mois dernier. Au détriment donc de Volkswagen mais aussi des marques américano-allemandes comme Opel (GM) ou Ford. Par ailleurs, la progression de certains marchés où les Français sont traditionnellement puissants comme l'Espagne a également servi Renault et PSA. modèles marquantsNéanmoins, les constructeurs français tirent aussi parti de quelques nouveaux modèles marquants comme la gamme des monospaces Scénic chez Renault, les 3008 et 5008 chez Peugeot, les C3 et C3 Picasso chez Citroën. Les firmes françaises profitent aussi de l'engouement des marchés pour les petits véhicules d'entrée de gamme dont ils sont les spécialistes. Pour autant, Philippe Varin, patron de PSA, comme Carlos Ghosn, PDG de Renault, font preuve de beaucoup de prudence sur l'année. Tous deux prévoient un marché européen en recul de 9 % à 10 % sur 2010 alors que celui-ci était encore en progression de 3,2 % le mois dernier. La réduction du montant de la prime à la casse en France et la décision de ne pas la reconduire en Italie ne manqueront pas d'avoir des effets négatifs. Les commandes de voitures neuves, qui préfigurent les immatriculations de mars ou avril, sont déjà en chute à deux chiffres dans l'Hexagone. Un coup dur pour les deux champions nationaux.

latribune.fr

16 Mars 2010, 23:20

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