La compétitivité britannique s'érode

En s'installant en Suisse, INeos, le géant de la chimie, économiserait 450 millions d'euros d'impôts. La plupart des Britanniques n'ont jamais entendu parlé d'Ineos. Ce géant de la chimie, numéro 3 mondial du secteur (derrière BASF et Dow Chemical), pourrait pourtant bientôt leur claquer la porte au nez. L'entreprise - dont le chiffre d'affaires se monte à 35 milliards d'euros - envisage très sérieusement de quitter le Royaume-Uni pour installer son siège en Suisse. Il espère ainsi économiser 450 millions d'euros d'impôts sur les quatre prochaines années. Le Royaume-Uni, longtemps très attractif au niveau des impôts (en 2009, il se classe encore au deuxième rang du classement Ipsos Ipsos), a pourtant du souci à se faire. Le taux d'impôt sur les sociétés (28 %) y est certes inférieur à celui de la France (33,3 %). Mais cela ne suffit pas, notamment par rapport à l'Irlande (12,5 %) ou à la Suisse (taux changeant d'un canton à l'autre).Une étude ce mardi de Think London, l'organisme des investissements étrangers, souligne que les deux principaux changements demandés par les entreprises basées à Londres concernent les impôts et les transports. « En particulier, l'incertitude fiscale, à cause des élections à venir, inquiète les entreprises », explique Magalie Héraud, directrice de la stratégie à Think London. Déjà, la ponction sur les revenus le plus élevés (plus de 150000 livres) va être alourdie à partir du premier avril, passant de 40 à 50 %. E. A., à Londre
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