2010 sera l'année des serveurs informatiques

Belle revanche en perspective pour les serveurs, rarement considérés comme le segment le plus "sexy" de l'industrie informatique. Selon les analystes de la banque JP Morgan, le marché mondial des serveurs - ces ordinateurs au coeur des réseaux informatiques - devrait rebondir de 14,3 %, en 2010. Un rebond exceptionnel. Du jamais-vu depuis dix ans. "Un phénomène unique cette année dans le domaine du hardware", s'enthousiasme JP Morgan. Horizon éclairciCertes, le marché des serveurs revient de loin. En 2009, dans un contexte de récession économique, il a chuté de 18,9 % à l'échelle mondiale, à 43,2 milliards de dollars (31,9 milliards d'euros), d'après le bureau de recherches IDC. L'horizon macroéconomique s'éclaircissant quelque peu, les entreprises devraient donc procéder cette année aux investissements qu'elles ont différés l'an dernier. De fait, le marché mondial des serveurs a commencé à se redresser au quatrième trimestre 2009, avec des ventes en hausse de près de 2 %, selon IDC.Moins gourmandsSurtout, l'essor du "cloud computing" (littéralement, l'informatique dans les nuages) - depuis deux ans seulement - représente un débouché considérable pour les serveurs. Source d'économies pour les entreprises, le "cloud computing" ou informatique à distance, signifie que les applications et les données des sociétés, des administrations, ne sont plus hébergées en interne sur des ordinateurs, mais dans d'énormes centres de données externes contenant des dizaines de milliers de serveurs. Autre argument en faveur d'un rebond du marché des serveurs : leur sophistication croissante constitue une économie supplémentaire pour les entreprises. Grâce aux dernières générations de microprocesseurs développées par Intel et autre AMD (Advanced Micro Devices), un serveur dernier cri est aujourd'hui capable d'effectuer le travail de vingt serveurs anciens. Et, ce qui ne gâte rien, sa consommation d'énergie peut être de 90 % inférieure à celle d'un "vieux" serveur. Rentable en sept moisConséquence, il est possible, pour leurs acquéreurs, de rentabiliser ces nouveaux serveurs en moins d'un an, plus précisément en sept mois environ. C'est dire si, grâce à cette conjonction inédite d'une reprise de l'économie mondiale et d'avancées technologiques majeures, les fabricants de serveurs comme IBM, numéro un mondial du marché, HP (Hewlett-Packard) et Dell semblent avoir de beaux jours devant eux. Et qui dit serveur ultra-sophistiqué dit prix élevé, et donc marges confortables.
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