L'international, axe de développement pour Lyxor AM

Avec 35 milliards d'euros sous gestion et 21% de part de marché à fin avril, Lyxor Asset Management occupe la deuxième place sur le marché européen des ETF (exchange traded fund), derrière iShares et ses 62 milliards d'euros gérés et 37% de part de marché. La filiale de la Société Généralecute; Générale, qui gère le plus gros ETF européen (Lyxor ETF DJ EuroStoxx 50, 5,5 milliards d'euros d'encours) propose plus de 160 produits cotés sur plus de 8 places boursières en Europe et en Asie sur les actions, les obligations, les monétaires et les matières premières. Toute l'offre de Lyxor AM est à réplication synthétique. Un ETF synthétique est composé d'un panier de titres représentant un pourcentage de l'actif du fonds, le solde étant composé d'un swap (contrat d'échange de performance) avec une banque d'investissement. Même si c'est une grande banque - Lyxor travaille avec Société Généralecute; Générale sur tous ses produits excepté l'ETF Msci India (sur lequel la banque est Credit Suisse) -, le risque de contrepartie existe. Mais pour les fonds Ucits 3, le swap ne peut dépasser 10% de l'actif du fonds. Le risque est donc capé. Lyxor s'engage à ne jamais l'atteindre, le swap étant compris entre 5% et 7% de la valeur faciale du fonds grâce au mécanisme de « reset » [remettre à niveau le mark to market en ajoutant des actions, Ndlr]. Sur le Lyxor ETF EuroCash, il est même de 0%.Fonds « passeportés »Depuis le début de l'année, Lyxor a lancé 7 ETF dont le premier permet d'être exposé à l'indice Euro Stoxx 50 Dividend Points Futures. Sur l'année, la société de gestion envisage de commercialiser 60 nouveaux produits dont un en Pologne sur un indice local d'ici à septembre.L'international est d'ailleurs un axe de développement pour Lyxor AM. La société est présente en Asie via des produits listés à Hong Kong et à Singapour. Mais aussi au Japon où elle passe par des e-brokers locaux. En Amérique latine, ses fonds sont « passeportés » (autorisés à la vente). C'est le cas au Chili et au Pérou. « Nous avons aussi en projet de distribuer nos produits au Brésil, en Colombie et au Pérou », indique Alain Dubois, président du directoire de Lyxor AM. Et les États-Unis ? Le patron de Lyxor AM reconnaît qu'il faut y être, mais explique que la réglementation est compliquée. « Des autorisations spéciales sont nécessaires pour gérer des ETF aux États-Unis », indique Alain Dubois. Différentes options sont étudiées. Étant présent aux États-Unis, une solution envisagée serait de développer une offre propre. Mais la croissance externe n'est pas exclue. Cela passerait par l'acquisition d'une boutique possédant une licence pour gérer des ETF. Le dossier semble bien avancé puisque le premier produit pourrait sortir en 2011.
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