Les réseaux d'énergie intelligents suscitent l'appétit

Après la révolution Internet, la révolution « smart grid ». Selon une récente étude du cabinet Pike Research, la transformation des réseaux de transport d'énergie en « réseaux intelligents » (telle est la définition du « smart grid ») représentera un marché de 200 milliards de dollars (150 milliards d'euros), au cours des cinq prochaines années. Une corne d'abondance en perspective pour les groupes de hautes technologies. De quoi s'agit-il?? De faciliter l'échange d'informations entre les producteurs et les distributeurs d'énergie (électricité, gaz, eau), d'une part, et les utilisateurs, d'autre part. L'objectif? : adapter la puissance énergétique des premiers à la demande des seconds, afin d'éviter les pics de consommation qui nécessitent d'importer de l'énergie et coûtent donc si cher aux groupes de services aux collectivités.les états-unis mettent le paquetRien qu'aux États-Unis, le gouvernement a prévu d'injecter quatre milliards de dollars dans le développement du « smart grid. » Spécialisé dans les réseaux, Cisco qualifie le « smart grid » de phénomène encore plus important que l'avènement d'Internet. Et le groupe américain, qui compte développer une infrastructure de communication point à point entre les producteurs d'énergie et leurs clients, évalue sa part du gâteau « smart grid » à 20 milliards de dollars environ pour les cinq prochaines années. Sans se montrer aussi précis, le groupe d'informatique IBM reconnaît cependant être à l'oeuvre sur une cinquantaine de projets de réseaux intelligents dans le monde. Microsoft aussi a présenté une architecture logicielle ad hoc. Et les groupes de télécommunications, comme Motorola et Sprint, sont naturellement sur les rangs.La technologie française n'est pas en reste. Le 2 avril, la SSII Atos Origin a annoncé la création d'une filiale Atos WorldGrid, dont les « compteurs intelligents », installés chez les utilisateurs, fourniront aux producteurs d'énergie des informations sur la consommation des foyers. Atos WorldGrid table sur un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros en 2014. Quelques semaines plus tôt, c'est Capgemini qui avait présenté ses solutions Smart Energy Services, portant sur les compteurs et les réseaux, et dédiées aux groupes de services aux collectivités. Ce sont ces derniers, propriétaires des réseaux, qui feront la pluie et le beau temps sur le marché du « smart grid ». C. L.
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