GM renonce aux aides des États pour Opel

Nouvelle volte-face de General Motors. Opel, filiale germanique du groupe américain, a annoncé subrepticement mercredi qu'elle abandonnait toute demande d'aides aux États européens. Une réponse à la fin de non-recevoir opposée par Berlin à ses demandes de garanties publiques. Le gouvernement allemand avait argué la semaine dernière de son plan d'austérité pour rejeter une garantie pour des crédits de 1,1 milliard d'euros. Après avoir soutenu pendant des mois qu'une aide des gouvernements européens était indispensable pour mener à bien la restructuration de sa filiale, le géant de Detroit a « décidé de régler les questions de financement en interne », assure un communiqué. Car, « le processus [de négociation des aides] s'avère beaucoup plus complexe et long que prévu ». 25.000 salariés outre-Rhin« Nous ne pouvons pas nous permettre d'affronter un nouveau cycle de négociations », affirme Opel. GM avait jusqu'ici accepté d'apporter 1,9 milliard d'euros, mais réclamait 1,8 milliard des États du Vieux Continent où le groupe dispose d'installations industrielles. GM emploie 25.000 salariés outre-Rhin, où il a prévu 3.900 suppressions d'emplois. Au total, le groupe compte supprimer plus de 8.000 postes en Europe sur près de 50.000 et arrêter la production de son site belge d'Anvers. Sur la sellette depuis novembre 2008, d'abord mis en vente puis resté in extremis dans le giron de GM, Opel est structurellement déficitaire. Le constructeur de Rüsselsheim, qui a annoncé 11 milliards d'investissements d'ici à 2014, ne prévoit pas de retour à l'équilibre financier avant l'an prochain. Il a encore vu ses immatriculations en Europe (avec Vauxhall) fléchir de 18,7 % en mai et de 6,8 % sur cinq mois. A.-G. V.
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