Le FMI s'inquiète pour la Chine

« À moyen terme, il existe des risques extrêmes d\'un atterrissage brutal en Chine, où les dépenses d\'investissement pourraient ralentir de manière plus prononcée étant donné les excédents de capacités qui existent dans plusieurs secteurs », indique lundi le Fonds monétaire international (FMI) à l\'occasion de la publication de l\'actualisation de ses Perpectives pour l\'économie mondiale.   Ainsi, pour la Chine, l\'institution dirigée par Christine Lagarde, a abaissé respectivement de 0,2 et 0,3 points ses prévisions de progression du PIB qui s\'affichent désormais à 8% en 2012 et 8,5% en 2013. Il s\'agit d\'une des révisions parmi les plus substantielles des grandes économies. Au niveau mondial, la croissance est révisée à la baisse respectivement de 0,1 point et de 0,2 point pour s\'inscrire à 3,5% en 2012 et 3,9% en 2013.L\'exemple de la sidérurgieIllustration de ses craintes des experts du FMI, le numéro un chinois de l\'acier, Baosteel, avait eu le feu vert des autorités en mai pour construire une nouvelle unité de production d\'une capacité annuelle de 10 millions de tonnes pour un montant de près de 70 milliards de yuan (environ 9 milliards d\'euros), près du port de Zhanjiang dans le sud-est de la province de Guangdong. Si les travaux ont bien étaient lancés, ils semblent avoir été stoppés net peu après en raison des surcapacités sidérurgiques du pays. Selon le consultant MEPS, la Chine devrait produire cette année 750 millions de tonnes contre 709 millions de tonnes en 2011. Ce qui fera passer sa part dans l\'offre mondiale d\'acier de 45,9% en 2011 à 46,9% cette annéeCette nécessaire maîtrise des investissements est prise très au sérieux par les autorités chinoises. Ce week-end, le Premier ministre Wen Jiabao a martelé que la priorité des autorités était de stabiliser la croissance économique et éviter un décrochage rapide qui pourrait déstabiliser socialement le pays. Ces commentaires sont intervenus après la publication la semaine dernière d\'un PIB au deuxième trimestre qui s\'est affiché à 7,6%, sa plus faible progression trimestrielle depuis trois ans. De nouvelles mesures de relance pourraient être annoncées dès mercredi, à l\'issue de la réunion du Conseil d\'Etat, l\'équivalent de notre conseil des ministres.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.