Philipp Rösler ne s'oppose pas au rachat de dette par la BCE

L\'Allemagne est par principe opposée au rachat de dette souveraine par la BCE. Mais elle recule, alors que Mario Draghi, le président de la banque centrale a promis une action sur les marchés à la rentrée. Mercredi, le dirigeant du parti libéral démocrate FDP, membre de la coalition d\'Angela Merkel, n\'en a pas exclu le principe, à condition que les pays concernés s\'engagent sur la voie de la réforme. Un argument qu\'il appuie en citant Mario Draghi qui avait dit lors de sa conférence du 2 août que l\'intervention de la BCE ne pourrait se substituer aux réformes structurelles et à la discipline budgétaire. Mario Draghi avait alors signalé que la BCE pourrait acheter de la dette souveraine pour faire baisser les coûts d\'emprunt de l\'Espagne et de l\'Italie, mais qu\'il faudrait au préalable que les pays concernés en fassent la demande et acceptent de souscrire à des conditions strictes, notamment une supervision européenne.Les pays en difficulté pointés du doigtA l\'occasion, les pays en difficulté de la zone euro se sont à nouveau retrouvés pointés du doigt. Philipp Rösler a en effet estimé que la monnaie unique ne saurait faire les frais d\'un manque d\'efforts de certains pays dans le redressement de leur économie. La défiance vis-à-vis des pays en difficulté est vve outre-Rhin, et nombreux sont les responsables politiques allemands, notamment le président de la Bundesbank Jens Weidmann, à avoir récemment exprimé leurs réticences quant à la mise en oeuvre d\'un programme de rachat d\'obligations.Ils redoutent qu\'une telle intervention sur les marchés de la dette incite les gouvernements à faire moins d\'efforts pour assainir leurs finances publiques et rendre leurs économies plus compétitives\"Nous avons tous convenu, dans le pacte budgétaire, de l\'importance de la discipline budgétaire et des réformes\", a souligné Philipp Rösler pour qui une sortie de la Grèce de la zone euro pourrait être à envisager. Ces propos ont été prononé alors qu\'Antonis Samaras doit rencontrer Angela Merkel, le Premier ministre Grec la semaine prochaine pour lui demander de rééchelonner la mise en place des réformes exigées par la Troïka en échange d\'un plan de sauvetage de 130 milliards d\'euros en mars.L\'économie allemande touchéeAthènes reste donc une vive source de préoccupations pour l\'Allemagne. Car si la première économie de la zone euro a bien résisté jusqu\'ici à la crise de la dette qui ébranle l\'Europe du Sud depuis trois ans, de récents indicateurs laissent penser qu\'elle pourrait finalement en accuser le coup. Interrogé sur la santé de l\'économie allemande, Philipp Rösler a cependant balayé toute crainte de récession. \"Nous avons une économie robuste. Mais d\'un autre côté, nous constatons que l\'incertitude au sein de la zone euro a un impact sur nos entreprises\", a-t-il dit, précisant que la prévision de croissance du gouvernement restait de 0,7% pour cette année et de 1,6% pour 2013.
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