23 ? % des sociétés sous LBO en difficulté à cause de leur dette

capital-investissementVingt-trois pour cent des entreprises sous LBO (rachat avec un recours à l'emprunt) ont rencontré des difficultés à honorer leur dette. C'est la conclusion d'une étude de l'Association française des investisseurs en capital (Afic), publiée hier et menée auprès de 86 fonds d'investissement présents au capital de 968 entreprises. Au total, ces acteurs du « private equity » représentent 73 % des montants investis en LBO depuis 2003. 221 de ces 968 sociétés en portefeuille ont donc rompu leurs covenants, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas respecté les termes de leur endettement convenu avec les banquiers prêteurs. Plusieurs exemples de « rupture » de covenants ont défrayé la chronique ces derniers mois, comme CPI, Monier, ou Navimo. À en croire les chiffres de l'Afic, 1,8 % des entreprises présentes dans l'échantillon n'ont pas encore résolu leurs difficultés, les autres étant soit parvenues à faire face à leurs obligations de remboursement soit ont négocié un nouvel échéancier de remboursement avec leurs créanciers. Plus précisément, 72 entreprises ont pu rééchelonner leur dette en contrepartie d'un apport en fonds propres de la part des actionnaires existants ou de nouveaux arrivants au capital. L'étude, si elle n'est pas parfaitement représentative, l'est autrement plus que la précédente menée par l'Afic, lors de laquelle à peine une quarantaine de fonds s'était manifestée. périodes de tourmentUn constat teinté d'optimisme, donc, auquel ne souscrit que partiellement l'Association pour le retournement des entreprises (ARE). Cette dernière, qui a récemment publié ses « 10 Propositions pour traiter les entreprises sous LBO en difficult頻, affirmait ainsi que « la majorité des dossiers sous LBO est aujourd'hui en situation de ne pas respecter ses ratios contractuels et pourrait donc traverser des périodes de restructurations difficiles ». Pour traverser ces périodes de tourment, l'ARE insiste sur l'importance d'une prise de position claire de chaque acteur : « Si le fonds ne peut ou ne veut pas apporter les nouveaux financements nécessaires (le cas échéant), il doit se déclarer prêt à passer la main et à sortir au profit d'un nouvel investisseur. »L'ARE évalue à environ 100 milliards d'euros les investissements dans des financements d'acquisitions sous forme de LBO depuis 2006.
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