Sur Northern Boulevard, dans le Queens, les concessionnaires automobiles se succèdent. Mais au numéro 4.320, les portes sont closes. Il y a peu, on vendait ici des GMC, Buick et Pontiac. En déclin, la concession a été absorbée par sa voisine, spécialiste jusque-là des Cadillac. Depuis deux ans, un quart des revendeurs GM ont été supprimés, leur franchise n'ayant pas été renouvelée. Beaucoup ont mis la clé sous la porte, d'autres tentent de survivre en se recentrant sur l'occasion. « Nous avions trop de concessionnaires pour qu'ils puissent être tous profitables, explique une porte-parole de GM. Certains ne pouvaient pas assez réinvestir pour satisfaire convenablement nos clients. »« Tout le monde craignait pour son emploi, se souvient un vendeur. Mais aujourd'hui, les clients sont de retour. Nous enregistrons une hausse à deux chiffres de nos ventes par rapport à l'an passé. » Depuis janvier, le nouveau GM a écoulé 6 % de véhicules en plus aux États-Unis. Et pour les seules quatre marques qu'il a gardées, la croissance atteint même 19 %. Pour autant, un revendeur affilié au géant de Detroit vend en moyenne plus de deux fois moins qu'un concessionnaire Toyota. « Nous ne prévoyons pas de réduire encore notre réseau », précise GM pour couper court aux rumeurs.Sur le parking, SUV et pick-up règnent toujours en maître. « Les Américains aiment les grosses voitures, explique le vendeur. Mais elles sont moins imposantes qu'avant et moins consommatrices en carburant. » Laminé par la concurrence, notamment étrangère, GM a dû s'adapter aux nouvelles exigences du marché. « La qualité s'est nettement améliorée, les garanties ont été renforcées et la gamme renouvelée », assure-t-il. « Gras et fainéant », avoue-t-il, l'ex-numéro un mondial s'était fait doubler par Toyota. Un sursaut suffisant pour inverser la tendance ? Notre vendeur en est convaincu. Il achètera donc quelques actions, comme « vote de confiance ».

latribune.fr

16 Nov 2010, 23:19

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