Les jours pourraient s'assombrir pour les Google, Yahoo et autres Microsoft. Un texte encadrant les pratiques de la publicité sur le Web a été voté le 8 novembre par la commission Marché intérieur du Parlement européen. « Il n'est pas imaginable que l'on reçoive de la publicité non désirée », considère son rapporteur le député européen et maire UMP de La Garenne- Colombes, Philippe Juvin. L'idée du texte a été soufflée par Bruxelles. « La Commission européenne considérait qu'il y avait un problème. Elle nous a demandé de rédiger un texte », indique son rapporteur. Le texte doit être adopté début décembre puis transmis à la commission qui devrait s'en inspirer pour rédiger une directive. Remise en cause Fil rouge du texte : barrer la route à toute publicité en ligne intrusive ou déloyale. Mais des mesures proposées remettent en cause le fonctionnement de Google et d'autres plates-formes. Actuellement, lorsqu'un annonceur achète des liens sponsorisés, ces liens commerciaux qui apparaissent sur Google en fonction de mots-clés achetés aux enchères, il arrive qu'il acquiert le nom d'une marque qui ne lui appartient pas. Les députés demandent donc que l'annonceur ait l'accord de la marque et que Google ait une responsabilité lors d'abus ou de contrefaçons. Cette requête va à contre-courant de l'arrêt rendu cette année par la Cour de justice européenne qui fait de Google un simple intermédiaire dédouané de toute responsabilité.Autre requête visant Google : interdire « la lecture des mails personnels », avec en ligne de mire la messagerie Gmail, qui se finance par la publicité. Les députés veulent aussi obliger les opérateurs à demander l'accord de l'internaute avant d'installer des cookies publicitaires, ces mouchards numériques qui tracent l'internaute sur son ordinateur. Sandrine C

latribune.fr

16 Nov 2010, 23:20

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