La dernière adjudication à 12 mois de la BCE très « courue »

La Banque centrale européenne allouera ce jeudi 96,9 milliards d'euros aux banques implantées dans la zone euro, dans le cadre de sa troisième et dernière opération de refinancement sur un an, l'une des mesures phare de son dispositif anticrise.Les 224 banques, qui ont participé à cette ultime opération, n'ont pas été rebutées par la nouvelle règle du jeu imposée par la BCE : l'institut d'émission de Francfort s'est engagé, comme lors des deux précédentes adjudications, à honorer la totalité des demandes des établissements financiers. Mais elle a renoncé à les proposer au taux fixe de 1 % de peur d'une afflux de demandes, au profit d'un taux indexé. Cela implique que les banques ne connaîtront pas le coût exact de cet emprunt avant son remboursement le 23 décembre 2010.Le taux sera en effet défini en fonction de la moyenne du taux minimum des 53 appels d'offres hebdomadaires qui se dérouleront durant les douze mois à venir, qui équivaut en général à son principal taux directeur, le taux de refinancement (« refi »). marchés saturésIl est donc possible que le taux d'intérêt demandé sur cette opération, qui arrivera à échéance le 23 décembre 2010, soit supérieur à 1 %, le niveau actuel du « refi ». Les opérateurs de marchés s'attendent en effet à un resserrement monétaire au second semestre de l'an prochain. Étant donné que les marchés sont saturés de liquidités, les économistes misaient ces derniers jours sur des demandes plus modestes de la part des banques pour cette dernière édition du « ?refi? 1 an », inférieures ou égales à celles de septembre, de quelque 75 milliards d'euros. L'effet d'aubaine a cependant joué une dernière fois. Mais il est sans commune mesure avec l'engouement qu'avait suscité la première opération à 12 mois, fin juin, au cours de laquelle les banques avaient pu emprunter un montant record de plus de 442 milliards d'euros au taux fixe de 1 %. Il n'empêche que cette robuste demande confirme que certains établissements de la zone euro sont encore extrêmement dépendants des liquidités fournies par la banque centrale. I. C.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.