Ventes de Renault en Europe : les 4 raisons d'une chute continue

Les mois passent et Renault dégringole toujours! Sur l\'ensemble de l\'Union européenne, le groupe tricolore signe encore une fois la pire performance de tous les constructeurs! Les immatriculations de l\'ex-Régie (y compris sa filiale Dacia à bas coûts) y ont chuté de 27,7% en novembre et de 19% sur onze mois, avec une part de marché historiquement faible à 8,5% seulement, voire 6,6% sans le label roumain... contre 10,7% il y a dix ans. C\'est bien plus mauvais que PSA, dont les immatriculations de voitures neuves reculent sur onze mois de 12,5%, GM (-12,7%), Ford (-12,1%), Fiat (-16%). Le marche européen  total recule, lui, de 7,6%.Sur le seul marché français, Renault est tout aussi mauvais... Le mois dernier, si les immatriculations de voitures neuves dans l\'Hexagone fléchissaient au total de 19,2%, le groupe Renault (avec Dacia) dégringolait, lui, carrément de 33,5%. Et ce, malgré la nouvelle Clio IV, ce qui est inquiétant! Au cumul sur onze mois, Renault perdait 21,7%. Certes, les mauvais résultats en Europe s\'expliquent partiellement par la crise des marchés du Sud, France comprise, où Renault est traditionnellement plus fort. Mais cela n\'explique pas tout. Le groupe présente quatre faiblesses fondamentales qui peuvent expliquer ces mauvais chiffres.• Une image écornée... et longue à redorerRenault pâtit tout d\'abord d\'une image médiocre, à cause d\'une qualité de finition et d\'une fiabilité de ses véhicules longtemps mauvaise. Cette image négative n\'est certes plus du tout justifiée aujourd\'hui, comme l\'attestent les enquêtes plutôt positives auprès des conducteurs... Les progrès sont en effet flagrants. Mais les réputations ont la vie dure, surtout les mauvaises.• Un design qui peine à faire rêverLe problème, c\'est que les Renault sont sans doute aujourd\'hui plus fiables que jamais, mais elles sont devenues aussi de moins en moins désirables. Jusqu\'au milieu des années 2000, Renault contrebalançait ses points faibles par un design avant-gardiste -même si parfois excessif!-, des aménagements intérieurs originaux et conviviaux (les fameuses «voitures à vivre»), des innovations techniques ou des concepts de carrosseries inédits. Or, sous la présidence -mondialisée- de Carlos Ghosn, Renault a perdu ses points forts au niveau de l\'attractivité des produits, sans pour autant regagner (encore) la confiance des consommateurs, sauf celle des acheteurs de Dacia séduits par un rapport prestations-prix imbattable!• Les Dacia empêchent la montée en gammeLa seule chose qui marche vraiment, ce sont justement les voitures d\'entrée de gamme, diffusées en Europe sous le label Dacia. Mais cela n\'est guère favorable à l\'image de Renault sur le Vieux continent. Difficile de monter en gamme effectivement, quand, dans les mêmes halls d\'exposition, sont montrées des Sandero, des Logan, des Lodgy.Pis: les Dacia devenant de plus en plus séduisantes pour leur prix, il est de plus en plus difficile de justifier 5.000 euros de différence entre une Sandero et une Clio!• Peu de nouveaux modèles de marque \"Renault\"Pour mieux percer hors d\'Europe, le groupe français investit d\'ailleurs beaucoup sur ses modèles d\'entrée de gamme qui y sont son fer de lance, au détriment des modèles Renault pour le Vieux continent. Le constructeur multiplie ainsi les nouveautés dans sa gamme «Entry» (Dacia) avec quatre nouveaux modèles en moins d\'un an!En revanche, côté Renault dans son périmètre traditionnel, la Clio IV, lancée en octobre dernier, est la première nouveauté depuis...2009 si l\'on excepte la confidentielle Latitude destinée essentiellement à l\'Asie. Rien d\'étonnant alors si, faute de nouveautés, la gamme Renault s\'essouffle. En France, la petite Twingo ou la berline familiale Laguna voient leurs immatriculations chuter de 40% sur onze mois, le minispace Modus de 35%, la compacte Mégane de 17%. Quant au pseudo-haut de gamme Latitude, il s\'effondre de 75%! Certes, Renault est devenu la première marque étrangère en Russie. Et il vient de prendre le contrôle du premier groupe auto russe Avtovaz (Lada). Au Brésil, il affiche aussi de bonnes performances, tout en étant à l\'offensive en Inde. Oui, d\'accord. Mais, ça ne suffit pas!
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