Airbus va dépasser ses objectifs commerciaux et de livraison en 2012

Dans un coin de la tête de Fabrice Brégier, il reste un petit espoir de dépasser Boeing en fin d\'année en terme de livraisons. Fabrice Brégier garde cet esprit de compétition propre aux \"Lagardère Boys\", qui fait que le dernier d\'entre eux dans le groupe EADS ne rend pas les armes avant la fin du match, le 31 décembre, sans avoir poussé Boeing dans ses derniers retranchements. Bref, la compétition n\'est pas finie pour le patron d\'Airbus. \"Le 50/50 entre Airbus et Boeing ne sera cette année jamais autant d\'actualité, a-t-il expliqué vendredi à quelques journalistes avec un petit sourire qui en dit long sur le bon tour qu\'il aimerait jouer à Boeing. Nous serons très, très proches l\'un de l\'autre\".Quoiqu\'il arrive, Fabrice Brégier ne pourra qu\'être satisfait de l\'exercice 2012. Airbus va dépasser ses objectifs commerciaux et de livraison en 2012 qu\'il avait annoncé en début d\'année. \"On fera mieux que l\'objectif\", a-t-il assuré. L\'avionneur toulousain prévoyait de livrer 570 appareils en janvier, il devrait finalement en placer \"autour de 580\" dans les compagnies aériennes, a précisé Fabrice Brégier. Fin novembre, Airbus avait livré 516 appareils. Début 2012, l\'avionneur européen visait entre 600 et 650 prises de commandes, il en était déjà à 646 début décembre. Et le patron d\'Airbus laisse planer le suspense sur de nouveaux contrats actuellement en discussions.Une forte montée des livraisons pour BoeingDe son côté, Boeing comptabilisait 1.052 commandes au 4 décembre et avait déjà livré 537 appareils à fin novembre (contre 477 au total en 2011). Pourquoi une telle hausse des livraisons ? Pour le patron d\'Airbus, le rival américain avait \"beaucoup d\'appareils en stock\" et a pu écouler les 747-8 et 787 assemblés et cloués l\'an dernier sur le tarmac. C\'est pour cela que Boeing a eu en 2012 \"une montée forte de ses livraisons\", selon lui. \"Tout leur talent a été de les placer auprès des compagnies aériennes\". Sur le plan commercial, le succès du 737 MAX était attendu, a-t-il rappelé. Tout en soulignant que Boeing avait eu une \"attitude commerciale agressive\" car \"il ne voulait pas apparaître comme un acteur de deuxième rang sur le marché des monocouloirs\". Depuis son lancement en 2011, le 737 MAX, qui entrera en service en 2017, a reçu 969 prises de commandes à fin novembre, contre 1.623 A320 NEO, mis en service en 2015. Ce qui fait dire à Fabrice Brégier que \"le MAX a encore du chemin à faire pour rattraper le NEO\". Et d\'affirmer qu\'il \"n\'y a pas de panique\" à avoir face au succès du MAX. D\'une façon plus générale, le PDG d\'Airbus a estimé qu\'on \"ne pouvait pas avoir 1.600 commandes tous les ans. On pourrait les avoir mais on ne saurait pas les livrer\".Vers une montée en cadence de l\'A330Airbus pourrait relever à nouveau ses cadences de production de l\'A330 pour passer à 11 dès 2013. \"Nous avons un niveau élevé de livraisons jusqu\'en 2020, a précisé Fabrice Brégier. On a le potentiel d\'aller au-delà\". Dans ce contexte, l\'A330 attaque le marché des routes Europe-Asie du Sud-Est.Enfin, l\'A380 a connu une année difficile en raison du problème des microfissures dans les ailes, qui ont \"pénalisé jusqu\'au mois d\'août\" le programme. Cela s\'est traduit par des commandes extrêmement modestes (9 appareils) et une course poursuite pour livrer 30 A380 conformément aux objectifs prévus en début d\'année. A ce jour, seuls 26 exemplaires avaient été livrés. Fin août, seuls 14 A380 avaient été réceptionnés par les compagnies clientes. \"Nous avons deux semaines pour atteindre notre objectif\", a rappelé Fabrice Brégier. Ce dernier a estimé que les avions livrés en 2015 seront \"à l\'équilibre\". Mais il ne sait \"pas si Airbus amortira ce programme un jour\". 
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