Opel, allié de PSA, annule la fête pour les 50 ans de l'usine de Bochum qui... va fermer

Elle devait fêter ses cinquante ans ce samedi. Mais les festivités d\'anniversaire, prévues de longue date, ont été finalement annulées! Logique: l\'usine allemande d\'Opel à Bochum... va fermer.  C\'est comme si PSA - allié de l\'\'américain General Motors, maison-mère d\'Opel - voulait faire la fête sur son site d\'Aulnay! Opel a en effet annoncé qu\'aucune voiture ne remplacerait l\'actuel monospace Zafira sur ce site, condamnant cette usine de plus de 3.000 personnes à la fermeture en 2016. La chancelière allemande Angela Merkel a eu beau déplorer la situation, rien n\'y fait. En arrêtant de produire à Bochum, Opel espère économiser 400 à 500 millions d\'euros par an,selon les experts.Femeture d\'une usine automobile outre-Rhin? Une première depuis des décennies. Valse des PDGLe groupe automobile affirmait certes lundi dernier que le centre de logistique continuerait d\'exister après cette date. L\'installation d\'une activité de production de composants est également en discussion, selon un communiqué de la direction. Mais, il n\'y aura plus de production de voitures. La filiale allemande de GM, qui dispose de plus de 40.000 salariés en Europe, compte quatre sites de production outre-Rhin: Bochum, Rüsselsheim, Kaiserslautern et Eisenach. Mais, malgré des plans à répétition, le constructeur est victime de surcapacités chroniques à l\'instar de son allié PSA. Opel a déjà annoncé du chômage partiel sur tous ses sites en Allemagne. Et ce n \'est pas la valse des patrons qui va contribuer à l\'assainissement. Gros consommateur de PDG, Opel  devrait se voir désigner un nouveau président ce mois-ci, selon la presse allemande, le cinquième en trois ans!Pertes de parts de marchéOpel comme Ford sont, historiquement, des constructeurs fortement ancrés dans le tissu industriel outre-Rhin. Mais, à la différence des vrais groupes germaniques (Volkswagen, BMW, Daimler...) qui affichent des ventes record et de forts profits cette année, les deux \"germano-américains\" sont à la traîne et ne cessent de perdre des parts de marché. Opel et Ford n\'ont pas l\'image \"premium\" des vrais constructeurs allemands, avec une qualité de finition très moyenne et une réputation de fiabilité mitigée. Fâcheux sur le marché allemand.  En outre, Opel est en retard technologiquement (diesels, boîtes automatiques...) avec des produits globalement peu attractifs. Ce qui, en revanche,  n\'est pas le cas de Ford. Opel et sa marque soeur britannique Vauxhall affichent en Europe une part de marché de 6,8% à peine sur les onze premiers mois de 2012 hors utilitaires, contre 7,4% il y a un an et...plus de 10% il y a dix ans. Ford atteint 7,6%, contre 8% en 2011. Opel dégringole depuis des années en Allemagne, Ford aussi mais dans une bien moindre mesure. Forts déficitsLes deux constructeurs affichent en tous cas des prévisions de forts déficits.  En perte depuis plus de dix ans en Europe, GM prévoit rien de moins que 1,5 à 1,8 milliard de dollars (1,1 à 1,4 milliard d\'euros) de déficit opérationnel sur le Vieux continent cette année! Le retour à l\'équilibre, maintes fois reporté, est carrément renvoyé au \"milieu de la décennie\", sans autre précision. Chez Ford, on prévoit de perdre plus d\'1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d \'euros) sur l\'année en Europe. Ford a affiché une perte (avant impôts) de plus d\'un milliard de dollars (750 millions d\'euros) sur le Vieux continent pour les neuf premiers mois de l\'année, soit une marge opérationnelle négative de 5,1%! 
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