La France, élève moyen de la zone euro

Et si la France était condamnée à demeurer un élève moyen de la zone euro pendant un ou deux ans encore ? L'an prochain, comme en 2010, l'économie française devrait rester blottie au milieu du peloton des économies européennes : elle aura toutes les peines du monde en effet à accrocher le wagon allemand de la croissance vigoureuse mais devrait simultanément éviter de rétrograder au niveau du « gruppetto » des pays en récession. Au vu des dernières prévisions de l'Insee (lire page 10), la France s'engage sur le sentier d'une croissance modérée. Avec une hausse du PIB attendue autour de 1,6 % à 1,7 % en 2010, l'économie hexagonale est parfaitement dans la moyenne européenne. Pour 2011 et les années suivantes, le gouvernement parie sur une accélération progressive de l'activité : 2 % en 2011, puis 2,5 % par an entre 2012 et 2014. L'espoir de jours meilleursCe redressement de la croissance, obtenu malgré un freinage de la demande publique, devrait résulter à la fois du dynamisme de l'investissement et d'une bonne tenue de la consommation dans la foulée d'un redressement du marché de l'emploi. Evidemment, ce scénario reste soumis à de nombreux aleas. Une hausse des prix du pétrole, une appréciation importante de l'euro, le regain de tensions sur les marchés financiers sont autant de menaces pour la croissance... Mais comme à l'aube d'une nouvelle année, on peut aussi se souhaiter le meilleur, on peut aussi imaginer que le rebond cyclique de l'économie française ou mondiale soit plus prononcé qu'anticipé, ce qui n'aurait rien d'incongru après la très forte récession enregistrée en 2009.
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