Chypre : l'aide internationale enjeu majeur de l'élection présidentielle

La Troïka tournera les yeux vers Nicosie ce dimanche. A Chypre, quelque 500.000 électeurs sont appelés ce 17 février à choisir pour cinq ans un nouveau président. Or, l\'issue des élections fait partie des conditions pour que soit versée une aide de 17 milliards d\'euros réclamés par le pays et à laquelle les créanciers (Union européenne, Banque centrales européenne et Fonds monétaire internationale) doivent donner leur aval. Ces créanciers souhaitent que le gouvernement entreprenne une série de privatisations. La question économique, dans un pays où près de 15% de la population active est au chômage, a pris une telle place que même la question de la réunification de l\'île est passée au second plan. Pour mémoire, Chypre est divisée en deux, avec une partie turc et une partie indépendante, depuis 1974. Deuxième tour possibleEn lice, Nicos Anastasiades, 66 ans, à la tête des conservateurs favorables à l\'austérité exigée par la Troïka domine largement son principal adversaire Stavros Malas, 45 ans, indépendant soutenu par le parti communiste Akel, actuellement au pouvoir. Dans les sondages, le premier est crédité de 15 à 20 points d\'avance. Même s\'il est en tête, Nicos Anastasiades devra tout de même convaincre plus de 50% des électeurs pour gagner cette élection. Dans le cas contraire, un second tour sera organisé le 24 février dans laquelle George Lilikas, soutenu par les socialistes pourrait jouer l\'arbitre. Des conditions mises en avant par le favori de cette élection lors de son dernier meeting vendredi. \"Le pays a besoin d\'un succès au premier tour pour que, dès lundi, je m\'attelle aux dangers de la dette\", a-t-il ainsi déclaré. Un scénario de faillite de banques étudiéLa pression est d\'autant plus vive que des experts de la troiïka seraient en train de plancher sur les conséquences  éventuelles d\'une faillite des banques du pays. Selon le journal allemand Bild, publié samedi, c\'est la Grèce qui serait le plus affectée par une telle situation. Toutefois, les besoins de financement des établissements bancaires de l\'île pourraient atteindre non pas 10 milliards mais entre 5,9 à 8,8 milliards d\'euros selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung.  
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