Comment dynamiser les grosses PME

Certes, les créations d'entreprises et le nombre d'auto-entrepreneurs ont reculé en janvier après une année 2009 record (? 7,7 %, auto-entrepreneurs compris). Néanmoins, il y a peu de chances pour que la verve entrepreneuriale s'essouffle brutalement cette année, la création d'entreprise étant souvent un moyen pour les chômeurs de se créer son propre emploi. Le large éventail de dispositifs de soutien mis à la disposition des neo-entrepreneurs par le gouvernement devrait aussi prévenir un éventuel effondrement de la création d'entreprises. Des dispositifs de soutien que réclament désormais les entreprises de taille intermédiaire (ETI) reconnues officiellement par la loi de modernisation de l'économie (LME).principales propositionsRemis hier par le sénateur Retailleau au Premier ministre, un rapport préconise un certain nombre de mesures pour favoriser le dynamisme des 4.700 entreprises de taille intermédiaire (ETI) recensées en France. Des mesures largement influencées par celles déjà proposées par l'Asmep, la CGPME, le Medef ou encore le Comité Richelieu que le sénateur a pris le soin de consulter avant de rédiger son rapport. Parmi les principales propositions, on peut notamment citer dans le domaine institutionnel la création d'un médiateur de l'entreprise, un ministre des ETI en somme. Celui-ci aurait pour fonction « de contribuer à la maîtrise de la charge administrative, d'organiser le Small Business Act à la française, de défendre les intérêts collectifs des entreprises vis-à-vis des administrations et dans le champ de la législation, de coordonner les différentes médiations (co-traitance, crédit interentreprises, achats publics) », suggère le sénateur, qui souhaite aussi la stabilisation du cadre législatif et fiscal des ETI. Dans le domaine du financement, toujours pour assurer le développement des ETI, le rapport plaide pour un report ou une réduction de l'impôt sur les sociétés pour les bénéfices affectés à l'autofinancement. Cette mesure compléterait celles déjà prises par le gouvernement en mars 2009 pour renforcer, via Oséo, les fonds propres des PME et des ETI. Enfin, pour favoriser leur développement hors des frontières, il est proposé à Ubifrance de lancer un appel à prestations pour organiser une offre publique ou en partenariat public-privé pour répondre aux besoins spécifiques des ETI à l'internationalisation.
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