4 pièges à éviter avant de souscrire

STRONG>Piège n° 1. Avoir des garanties démesurées par rapport aux besoinsTrop d'assurés sont couverts pour des risques inutiles. Il est donc conseillé de faire régulièrement le point sur ce que contient son contrat, de vérifier qu'il correspond bien à ses besoins réels de couverture. Rien ne sert, par exemple, d'assurer « tous risques » une voiture qui s'est largement dépréciée depuis plusieurs années. De même, inutile de continuer à couvrir un jeune conducteur lorsque tous les enfants ont quitté le foyer. Et lorsque les véhicules assurés roulent moins qu'auparavant, il peut devenir avantageux de s'assurer au kilomètre. « On peut souvent faire ainsi baisser sans effort, les primes de 10 % à 15 % », assure Françoise Michard-Jean, présidente de la Commission risques des particuliers à la Chambre syndicale des courtiers d'assurances. La même démarche peut être entreprise pour ce qui est de l'assurance santé (couverture optique si l'on n'a pas de problème de vue) ou de la multirisque habitation (MRH). Dans ce dernier cas, bien souvent la valeur du capital mobilier assuré diminue avec le temps alors que les contrats les réévaluent automatiquement tous les ans en fonction de l'indice du coût de construction. Mieux vaut donc faire régulièrement le point sur ce capital assuré. « Sans pour autant le sous-estimer, notamment au regard de la garantie incendie », prévient Françoise Michard-Jean. En revanche pour évaluer le capital assuré en cas de vol, inutile de couvrir des biens dont on est incapable de produire les factures. F. A.Piège n° 2. Se laisser séduire par les garanties et les services gadgetsDepuis une dizaine d'années, la mode chez les assureurs est à la garantie gadget, qui permet de se différencier de ses concurrents sans pour autant concéder quoi que ce soit sur les prix. Il s'agit souvent d'ailleurs davantage d'un service que d'une couverture de risque. En assurance automobile, par exemple, les compagnies ont inventé l'assistance « zéro kilomètre », ou encore, « la voiture de remplacement »... Des « plus » intéressants de prime abord, mais finalement peu accessibles tant les conditions pour en profiter sont souvent draconiennes. On retrouve le même genre de « petit plus » dans les contrats multirisques habitations avec par exemple des garanties portant sur le contenu des congélateurs en cas de panne, des services d'assistance dépannage pour des problèmes liés à l'eau, au gaz ou à l'électricité, ou encore l'assistance serrurerie lorsqu'on a perdu ses clés...Des services qui ont su rassurer et séduire les clients. Bien entendu, toutes ces garanties ne sont pas inutiles. Mais c'était à l'époque où le budget assurance était encore raisonnable. Les temps ont changé : avec le renchérissement des tarifs des contrats, on peut s'interroger sur l'intérêt de ces garanties accessoires. D'autant que leur impact tarifaire n'est pas négligeable et que, souvent, les garanties ne fonctionnent pas. « Les denrées présentes dans le congélateur, par exemple, ne seront pas remboursées si l'assuré n'a pas gardé les facturettes », prévient ainsi Françoise Michard-Jean. F. A.Piège n° 3. Refuser obstinément le principe des franchisesLes particuliers sont allergiques aux franchises, ces sommes qui restent à la charge des assurés en cas de sinistre. Voilà qui est dommage, car elles permettent pourtant de réduire franchement la facture d'assurance. D'une part, parce que, en présence d'une franchise, l'assureur, étant amené à intervenir moins souvent, ses coûts de gestion sont évidemment moins élevés, ce qui profite à l'assuré. Et, d'autre part, parce que l'assurance étant un produit qui coûte cher, il est préférable d'en réserver l'usage à la couverture des risques qui, s'ils survenaient, occasionneraient des sinistres que l'on serait incapable d'assumer seul ou qui risqueraient de remettre en cause l'équilibre financier du foyer.Pour les incidents mineurs, plutôt que de souscrire un contrat avec de faibles franchises, il faut envisager de « s'auto-assurer » pour une partie des risques, c'est-à-dire prévoir des franchises dont les montants peuvent évidemment être adaptés aux moyens de chacun. En effet, entre le niveau des taxes sur les contrats d'assurance (34,2 % pour l'assurance responsabilité civile automobile, 18 % pour les autres garanties auto et 30 % pour l'assurance incendie des habitations), les frais de gestion des compagnies et leur marge, se couvrir contre des incidents bénins risque de coûter plus cher en assurance que de payer soi-même les dégâts. Quitte, d'ailleurs, à se constituer une épargne de précaution pour faire face à d'éventuels besoins. Une sorte de provision pour sinistres à venir. F. A.Piège n° 4. Renoncer à faire jouer chaque année la concurrenceLa loi Chatel permet de faire jouer la concurrence en résiliant facilement son contrat avant la date anniversaire. Mais, attention, le délai de réaction n'est pas infini : il est limité à vingt jours après réception de l'avis d'échéance. Mieux vaut donc, avant de dénoncer son contrat, avoir vérifié qu'il y a moins cher ailleurs. « Le marché de l'assurance recèle de fortes disparités tarifaires à garanties comparables », affirme Stanislas di Vittorio, fondateur du comparateur en ligne Assurland. Selon lui, l'appréciation de la probabilité de survenance d'un sinistre et de sa gravité n'est pas identique d'un assureur à l'autre, ce qui explique les écarts de tarifs. « On sait aussi que certaines compagnies font des efforts pour conquérir des parts de marché sur certains contrats ou certaines cibles de clientèle qu'ils estiment stratégiques. Comme par exemple, en habitation, les logements de moins de 4 pièces déclarant moins de 50.000 euros de contenu », complète Françoise Michard-Jean. Pour apprécier les opportunités de marché, le plus simple est de se rendre sur les différents comparateurs Internet (Assurland, Hyperassur, Kelassur...) qui permettent de se faire une idée en quelques minutes (voir illustration). Les assureurs, de leur côté, tablent sur l'inertie des clients. Les ristournes et promotions à destination des nouveaux clients sont donc légion, le tarif proposé par la suite étant beaucoup moins alléchant. Mais rien n'empêche l'assuré de refaire le tour du marché l'année suivante. F. A.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.