Le dossier "Baleine de Londres" au Sénat américain : "Wall Street joue avec le feu"

La \"Baleine de Londres\" continue de secouer le monde de la finance. Outre-Atlantique, le dossier est désormais entre les mains des sénateurs qui ont remis le 14 mars une enquête de 300 pages sur les conditions dans lesquelles la banque américaine JPMorgan a pu perdre plus de 6 milliards de dollars à la suite de prises de positions douteuses par l\'un de ses traders qui travaillait à Londres. Des auditions ont démarré vendredi 15 mars qui ont donné lieu à des remarques sur la régulation de Wall Street. \"Wall Street joue avec le feu\" (...) le rôle du Congrès, est de lui enlever les alumettes\"En effet, Carl Levin, sénateur démocrate sur le départ, qui interrogeait des dirigeants et anciens dirgeants du groupe a ouvert la séance par une pique sur les pratiques des grands établissements bancaires américains. “Les Américains ont déjà suffisamment souffert à cause d\'une agression économique dévastatrice provenant en grande partie des excès de Wall Street, il ne peuvent s\'en offrir une autre\", a-t-il fait remarquer. Et d\'ajouter: \"Quand Wall Street joue avec le feu, ce sont les familles américaines qui se brûlent. La tâche des législateurs fédéraux, et de ce Congrès, c\'est de lui enlever ses alumettes. Les positions prises par la Baleine démontrent que cette tâche est loin d\'être complète\". L\'élu américain soulève ainsi à nouveau la question de la régulation bancaire aux Etats-Unis.Sa mission vendredi se bornait cependant à interroger d\'anciens cadres de JPMorgan, alors que le rapport remis la veille accusait la direction d\'avoir fourni des informations fausses ou incomplètes aux investisseurs et aux régulateurs. >> \"Baleine de Londres\": la direction de JPMorgan aurait menti\"Tempête dans un verre d\'eau\"L\'une des anciennes dirigeantes auditionnées, Ina Drew, qui dirigeait aux Etats-Unis l\'équipe chargée de surveiller celle de Londres s\'est défendue en affirmant qu\'elle avait accompli son travail de manière \"raisonnable et assidue\" et que le problème provenait de \"la conduite décevante de certains membres de l\'équipes de Londres\". De son côté, le patron de la banque, Jamie Dimon, qui avait qualifié l\'affaire de \"tempête dans un verre d\'eau\", pourrait être lui-même convoqué par la commission du Sénat américain chargée de ce dossier.
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