Pfizer bien placé pour avaler le génériqueur allemand Ratiopharm

Après s'être offert, l'an dernier, son compatriote Wyeth, l'américain Pfizer mettra-t-il la main sur Ratiopharm ? Le leader mondial du secteur devait faire ce mercredi une dernière offre sur le génériqueur allemand, selon Reuters. Les autres repreneurs potentiels, dont l'israélien Teva et l'islandais Actavis, devaient, eux, déposer leurs propositions au plus tard ce jeudi, a rapporté l'agence. Actavis, le plus petit des protagonistes et numéro dix mondial des génériques, tiendrait la corde avec une offre d'environ 3 milliards d'euros, dette comprise, soit plus de deux fois les ventes de la cible (1,6 milliard d'euros l'an dernier). Il envisagerait une mise en Bourse en cas de succès. Etranglé financièrement depuis le décès de son fondateur, l'Allemand Adolf Merckle, Ratiopharm est officiellement à vendre depuis l'automne dernier. Un temps soupçonné d'avoir jeté l'éponge, Jeff Kindler, le patron de Pfizer, est revenu à la charge début mars : il s'est rendu en personne au siège du quatrième génériqueur mondial, à Ulm, pour présenter son projet. « Pfizer est le seul grand groupe pharmaceutique qui ne soit pas encore présent dans les génériques. Une acquisition dans ce domaine lui est indispensable », explique Alain Gilbert, directeur associé du cabinet de conseil Bionest. « Acquérir Ratiopharm a, pour Pfizer, un sens stratégique bien plus important que pour Teva ou Actavis qui n'en tireraient qu'une augmentation de taille et des économies de coûts », ajoute-t-il. stada, l'autre cibleUne telle opération ne réglerait cependant pas défnitivement les problèmes de Pfizer : « Ratiopharm est essentiellement présent en Allemagne, le marché le plus important en Europe pour les génériques, et en Europe de l'Est, région à fort taux de croissance. Malgré ses atouts, Pfizer devra faire d'autres emplettes s'il veut acquérir une présence significative dans ce domaine », estime Alain Gilbert. En cas d'échec, un autre génériqueur allemand, Stada, pourrait intéresser Pfizer, selon Reuters. Audrey Tonnelie
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