L'Inde s'ouvre aux universités étrangères

C'est une révolution « encore plus importante que celle des télécoms » : Kapil Sibal, ministre du Développement des ressources humaines, n'a pas de mots assez forts pour qualifier la réforme que vient d'adopter le gouvernement. Quand la loi aura été votée, les universités étrangères pourront ouvrir des campus en Inde. Ce qui devrait contribuer à réduire le très important déficit de places d'enseignement supérieur. « Il y a environ 11 millions de places disponibles en Inde, explique une spécialiste européenne de l'enseignement, mais sur les dix ans à venir, le pays a besoin de former 250 millions d'étudiants ». En conséquence, 400.000 étudiants indiens sont à l'étranger, dont 100.000 aux Etats-Unis, 100.000 en Australie, 80.000 en Grande-Bretagne et... 1.600 en France.de vraies opportunitésAvec cette nouvelle loi, les autorités indiennes rêvent de voir des universités comme Harvard (photo), Yale ou Oxford ouvrir des implantations ici. D'ores et déjà, la Georgia Tech University d'Atlanta a acquis des terrains à Hyderabad. « Je doute qu'il y ait un grand nombre d'initiatives de ce genre », estime cependant un professionnel d'une grande école française, qui estime que le véritable impact tiendra à l'autorisation donnée simultanément aux banques et organismes financiers étrangers d'investir dans l'enseignement supérieur. « Il y a là de vraies opportunités, explique-t-il, les dernières années ont vu une multiplication d'établissements privés très rentables ». Côté français, plusieurs institutions sont implantées en Asie : l'école Centrale en Chine, l'Essec et l'Insead à Singapour, la Sorbonne à Abu Dhabi. Mais les professionnels estiment que ces établissements ne voudront pas se faire leur propre concurrence en ouvrant dans un autre pays d'Asie. En Inde, un consortium d'écoles d'ingénieurs (ParisTech, Polytechnique...) participe au lancement d'un nouvel Institut de Technologie dans le Rajasthan. Patrick de Jacquelot, à New Delh
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