A400M : Airbus inquiet du retard des négociations

Coup de gueule d'Airbus sur les négociations en vue de finaliser le nouveau contrat A400M entre les pays clients de l'avion de transport militaire européen et EADS. Selon des sources proches du dossier, « elles végètent et, à ce rythme-là, il n'est pas du tout évident de signer à l'ét頻. C'est pourtant ce qui est prévu depuis l'accord de principe arraché en mars entre les États et EADS pour sauver ce programme emblématique de l'Europe de la Défense. Il faut une nouvelle impulsion, car les négociateurs, même s'ils tiennent des réunions, « patinent », regrette-t-on chez Airbus, qui se méfie aussi, semble-t-il, des futures contraintes budgétaires qui vont peser sur les États clients. Ces derniers ont accepté d'apporter 3,5 milliards d'euros supplémentaires au programme, ce qui a permis de lever les doutes sur la poursuite du projet, en retard d'au moins quatre ans. Pour autant, « à ce jour et à condition de se remettre sérieusement au travail, il est encore possible de signer un contrat définitif au début de l'ét頻, veut espérer Airbus.Critiques sur l'organisationToujours sur l'A400M, Airbus s'inquiète aussi pour le Flight management system (FMS), un nouveau système de gestion de vol développé et fabriqué par Thales. Le groupe d'électronique « continue d'avoir des difficultés techniques » sur cet équipement majeur pour l'appareil, note-t-on chez Airbus. « Ils n'ont pas mis le paquet dessus et il faut être deux pour s'en sortir », précise-t-on. Airbus critique l'organisation de Thales. « Les équipes de management du programme A400M et de la division en charge du dossier ne prennent plus de décision sans en référer à la direction générale, explique-t-on à ?La Tribune?. Du coup, les responsables de Thales sur ce programme ne prennent plus aucune initiative pour résoudre les problèmes. » Ce qui est gênant pour une remise à niveau rapide du FMS. « C'est très étonnant le nouveau mode de fonctionnement de Thales, qui ne nous avait pas habitués à cela, et aussi très inquiétant à l'avenir », assure-t-on chez Airbus qui met aussi en cause l'implication des équipes de Thales sur les programmes A350 et ses dérivés militaires. Récemment, la Direction générale de l'armement (DGA) avait reproché à Thales de ne pas livrer ces programmes à l'heure. Michel Cabirol
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