L'Asie peine à juguler la spéculation immobilière

La frénésie pour les appartements de luxe se calme t-elle à Hong Kong ? Vingt appartements haut de gamme n'ont pas trouvé preneur à Hong Kong dans le cadre d'un projet immobilier « Conduit Road » situé à Mid-Levels district et qui comptait 39 logements. Le lot était, il est vrai, proposé à 342 millions de dollars. Parmi les vingt appartements, l'un était à la vente pour la somme record de 122.800 dollars le mètre carré. Pour certains professionnels, l'annulation de cette vente est peut-être le signe des premiers effets des mesures gouvernementales pour refroidir le marché qui s'est emballé ces dernières années. Depuis janvier, les prix ont déjà augmenté de 5,7 %, après... 29 % l'an passé. Des mesures restrictives ont été introduites comme l'augmentation de l'apport personnel de 30 % à 40 %. Le secrétaire aux finances, John Tsang, a annoncé en février le relèvement des droits sur les biens de luxe et s'est engagé à augmenter les surfaces pour éviter la formation d'une bulle. Mais les promoteurs ne se découragent pas pour autant. Le milliardaire Lee Shau-Kee, s'est dit prêt à attendre des jours meilleurs pour remettre en vente son projet « Conduit Road ». sonnette d'alarmeHors de Hong Kong, l'inquiétude suscitée par le risque de bulle immobiilère est la même de Singapour à Shanghai. Le Fonds monétaire international a tiré la sonnette d'alarme estimant que le boom des prix en Asie « pose un risque pour la stabilité financière ». D'autant qu'à Singapour comme à Taiwan, l'évolution des prix semble insensible aux mesures de refroidissement. « Les bulles immobières en Asie sont des répliques de la situation aux États-Unis avant la crise des subprimes, car elles sont alimentées par l'emprunt dans un contexte de faiblesse historique des taux d'intérêts », estime Andy Xie, ancien économiste en chef de Morgan Stanley pour l'Asie Pacifique. Pour lui, « la seule chose à faire est de remonter les taux d'intérêt ». Mais alors, quid de la reprise encore fragile de l'économie ? L. C.
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