La recette norvégienne pour tuer le téléchargement illégal

Alors que les milliers d’internautes français considérés comme des « pirates » poussaient la semaine dernière un soupir de soulagement, suite à la suppression de l’article de loi qui prévoit la suspension de la connexion internet pour les fraudeurs (Hadopi), une étude réalisée par un chercheur norvégien de l’IPSOS révèle qu’au pays des fjords et de la crème Neutrogena, le téléchargement illégal est en passe…de mourir.Relayée sur Presse Citron, l’étude révèle en effet que seulement 210 000 chansons ont été téléchargées illégalement en 2012, alors qu’en 2008, les norvégiens en avaient téléchargés… 1,2 millions ! Le téléchargement illégal de films et de séries s’est lui réduit de plus de la moitié, passant de 130 millions à 60 millions de téléchargements. Mais comment fait la Norvège ?Une nouvelle offre accessible...et légaleLa réponse semble moins tenir à une politique de répression sévère qu’à la simple adaptation de l’offre à la demande. Le développement de services forfaitaires comme Netflix, qui permet de regarder des séries et des films  pour 16$ par mois (soit environ 12 euros), ou Spotify pour avoir accès en illimité à une bibliothèque musicale gigantesque pour 10 à 15 euros par mois, séduisent davantage les consommateurs que les services de VOD, où la location de film se fait à l’unité (compter environ 5 euros pour un film récent, sans popcorn).Cette étude mène la vie dure au stéréotype de l’internaute du « tout gratuit ». Depuis 2008, la Norvège considère le partage de fichiers moins comme une infraction que comme une évolution de la société qu’il faut prendre en compte... Et si les mesures anti-piratage ont sans doute orienté les consommateurs de produits culturels vers ces sites payants, le piratage semble avoir été une simple transition.  
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