Antitrust : Google va devoir prendre plus d'engagements devant la Commission

La conclusion était prévisible, Joaquin Almunia lui-même l’avait laissé entendre à plusieurs reprises. « Après avoir procédé à l’analyse du test de marché qui s’est achevé le 27 juin, j’ai conclu que les propositions que Google nous a envoyées ne sont pas suffisantes pour lever nos inquiétudes » a déclaré le Commissaire européen à la concurrence, ce mercredi, lors d’une conférence de presse sur un tout autre sujet.Les concurrents et autres acteurs du secteur avaient jusqu’à la fin juin pour transmettre leurs observations (le fameux « test de marché ») sur les « remèdes » proposés par Google qui est accusé d’abuser de sa position dominante dans la recherche sur Internet (plus de 80% de part de marché). Joaquin Almunia a indiqué avoir écrit « une lettre au président de Google, M. [Eric] Schmidt pour lui demander des améliorations », sans préciser s’il avait fixé une date-butoir (voir la vidéo de la séance de questions réponses).Une amende pouvant approcher 5 milliards de dollarsMais le commissaire a prévu une dernière conférence de presse avant la pause estivale du mois d’août, au cours de laquelle il pourrait revenir plus en détail sur le dossier. La décision est toutefois plutôt prévue après l’été. Google encourt une amende pouvant approcher 5 milliards de dollars, soit 10% de son chiffre d’affaires annuel mondial. La semaine dernière, le président de l’Autorité de la concurrence française avait anticipé que le test de marché serait « globalement négatif. La Commission a préféré une solution négociée, plutôt qu’une notification de griefs, mais c’est réversible » avait observé Bruno Lasserre.En avril dernier, pour mettre un terme à une enquête ouverte en novembre 2010 par des services de Bruxelles, le géant de Mountain View avait pris une série d’engagements, essentiellement sur la présentation des résultats de recherche, afin de mieux identifier ses propres services (de shopping, etc) et de mettre en valeur ceux de la concurrence. Des mesures jugées aussitôt insuffisantes par différents acteurs, notamment le consortium FairSearch (Microsoft, Nokia), mais aussi par des sociétés françaises telles que Leguide.com ou SoLocal (ex-Pages Jaunes), qui s’estiment lésées. Ces dernières et quelques autres avaient été reçues par la ministre à l\'Economie numérique, Fleur Pellerin, qui avait chargé le Conseil national du numérique d’une mission de concertation.  
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