Obama rassure mais campe sur ses positions

Relance, supervision financière, bonus : à l'approche du sommet du G20, Barack Obama mène une double campagne de communication à l'intention de ses homologues européens. Le président des États-Unis se veut rassurant et martèle qu'il n'a pas renoncé à réformer Wall Street. Dans le même temps, il prévient qu'à Pittsburgh il campera fermement sur ses positions en matière de plafonnement des bonus et de normes prudentielles. L'administration Obama ne tranche pas avec les précédentes : au G20 comme à l'Organisation des Nations unies (ONU), il n'est pas question pour la Maison-Blanche de se faire dicter ses réformes par des pays étrangers.« Pourquoi devrions-nous plafonner les primes des banquiers de Wall Street, mais pas celles des entrepreneurs de la Silicon Valley ou des joueurs de la NFL [la ligue de football américaine, Ndlr] ? », s'est interrogé le président sur la chaîne CNBC. Le négociateur américain au sommet des 24 et 25 septembre, Michael Froman, a déjà averti que « Pittsburgh n'avait pas vocation à être une étape de la victoire » et qu'en matière de bonus le G20 ne devrait déboucher que « sur une série de principes pour l'avenir ».associer les régulateursÀ Pittsburgh, Barack Obama ne pourra, de toute façon, que s'en tenir à « une série de principes ». Car c'est le Congrès qui, in fine, déterminera l'avenir de la réglementation financière aux États-Unis. Or, compte tenu de l'opposition des élus du Capitole, Barack Obama a déjà renoncé à fusionner les gendarmes des marchés boursiers (SEC) et des marchés dérivés (CFTC). Et il n'écarte plus l'idée d'associer davantage les régulateurs américains aux efforts de la Réserve fédérale pour prévenir le « risque systémique ».Éric Chalmet, à New York
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