Budget 2013 : l'Hadopi sauve les meubles

Il faut voir le verre à moitié plein. Bien que dans l’œil du cyclone, la toute jeune autorité anti-piratage, l’Hadopi, n’aura ni à déménager ni à tailler dans ses effectifs. Pour l\'instant. Lors de la présentation de son rapport d’activité, mercredi, Marie-Françoise Marais a laissé entendre que le budget pour 2013 de l’autorité serait de 9 millions, contre 10,3 millions d’euros cette année, confirmant les informations de la Tribune. Evidemment, le chiffre est inférieur aux 12 millions d’euros initialement prévus.Vers une fusion avec la CNIL ? La ministre de la culture Aurélie Filippetti a déclaré lors de son audition devant les députés mercredi après-midi qu\'« il est normal que Hadopi, comme les autres établissements publics, participe à l’effort budgétaire. Le montant des crédits qui lui seront alloués est de 8 millions, nous travaillons encore sur des ajustements pour permettre à l’Hadopi de fonctionner. Je ne souhaite pas remettre en cause la bonne marche de ses missions. » La Hadopi attend les conclusions de la mission confiée à Pierre Lescure, chargé de mener une réflexion sur le financement de la culture à l’heure du numérique. A ce sujet, invité mercredi matin par le club parlementaire du numérique, l’ancien dirigeant de Canal Plus a fait une sortie plutôt inattendue en déclarant qu’il fallait « rapprocher Hadopi de la CNIL [Commission informatique et liberté, ndlr] \", sans préciser s\'il envisageait une éventuelle fusion.18 dossiers d\'internautes transmis à la justiceSi Aurélie Filippetti a levé le pied sur les attaques directes contre Hadopi, dont elle trouvait le budget disproportionné au regard des missions, les relations ne sont pas sereines entre l’institution et le gouvernement. Marie-Françoise Marais n’a toujours pas eu de rendez-vous avec la ministre de la Culture, malgré plusieurs requêtes. « Mais je pense que cela ne saurait tarder », a modéré la présidente. Au bout de deux ans d’existence, l’Hadopi a transmis 18 dossiers d’internautes à la justice. Une première condamnation a eu lieu en septembre dernier. Si ce chiffre peut paraître dérisoire, c\'est surtout que Haddopi concentre son action en amont, en envoyant des mails aux internautes qui téléchargent illégalement. Selon elle, la très grande majorité des interpellés finit par arrêter de pirater. L\'action judiciaire n\'est que le dernier recours de son action. Hadopi défend son action, qui privilégie l\'approche pédagogique plutôt que judiciaire.  
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