Les ventes de voitures restent loin des niveaux d'avant-crise

Le marché européen rechute. Les immatriculations de voitures ont fléchi de 9,2 % en Europe le mois dernier à près de 1,26 million d'unités, et de 3,7 % sur neuf mois, à 10,56 millions. De fait, les ventes sur le Vieux continent sont bien plus faibles qu'avant la crise. Il manque environ 200.000 voitures sur le mois et deux millions environ sur les trois premiers trimestres par rapport aux niveaux de 2007. Pas rien ! Certains pays, comme l'Allemagne, sont nettement à la traîne. La France, elle, s'en sort mieux. Certes, les livraisons de septembre 2010 dans l'Hexagone étaient en retrait de 8,2 % par rapport à l'année précédente. Mais elle sont tout de même très supérieures à celles de 2006, 2007 ou 2008. Il s'est immatriculé en France 169.944 voitures particulières le mois dernier, contre moins de 150.000 en septembre 2007. Même phénomène sur neuf mois : le 1,65 million d'unités de 2010, s'il est étale par rapport à 2009, dépasse largement le 1,52 million de 2007. Les primes à la casse, même réduites par rapport à l'an passé, continuent de soutenir le marché tricolore. Mais il ne faut guère pavoiser pour autant.Le marché européen pourrait finir l'année 2010 en baisse de 7 % par rapport à 2009, selon Renault et PSA. Et il pourrait encore fléchir de 2 % l'an prochain selon Carlos Ghosn, PDG de l'ex-Régie. Son homologue de PSA le voit toutefois stable ou en légère progression. En revanche, les immatriculations en France reculeraient sensiblement selon les experts, les aides gouvernementales n'ayant fait que reculer le cycle « normal » des ventes par rapport aux autres pays d'Europe. Peugeot table ainsi sur un repli de 10 %, l'an prochain, du marché hexagonal. Chez Volkswagen, on mise sur un recul de 7 %. Du coup, les immatriculations françaises pourraient en 2011 revenir au niveau de 2006-2007, voire être légèrement inférieures. Plongeon du marché italienEn attendant, la chute sur le marché européen le mois dernier a été principalement le fait de Fiat, pénalisé par le plongeon du marché italien. Mais pas seulement. Le groupe transalpin paye le prix de sa quasi-monoculture, concentrée sur les petits modèles. Toyota poursuit aussi sa chute, victime d'une désaffection des clients pour des voitures au design trop fade, à l'extérieur ou à l'intérieur (Yaris, Auris, Verso). En revanche, l'impact des rappels de millions de véhicules s'est beaucoup atténué par rapport au début d'année. Portés par la vigueur du marché tricolore, Renault et PSA s'en sortent pour leur part honorablement.
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