De réelles opportunités en région parisienne

Selon les derniers chiffres connus, environ 1,6 million de mètres carrés auront trouvé preneur cette année en France. Des résultats bien loin de ceux de 2005 à 2007, avant la crise financière, mais qui témoignent d'un début de reprise. Pour autant, la situation n'est pas la même dans toutes les régions. En effet, si Paris et l'Île-de-France s'en tirent plutôt bien (avec une hausse des demandes placées de 15 % au premier semestre 2010, comparé à la même période en 2009), c'est loin d'être le cas des autres régions. Parmi les quinze principales métropoles nationales étudiées par le groupe de conseil en immobilier d'entreprise CB Richard Ellis (CBRE), neuf enregistrent un recul de leur activité immobilière. Une baisse qui oscille entre - 8 % à Aix-Marseille et - 52 % à Grenoble au deuxième trimestre 2010.Rhône-Alpes et plus particulièrement la région lyonnaise enregistrent une baisse de 63 % par rapport à la même période de l'année dernière. « Si le premier semestre a été porté par les chargeurs qui prennent la majorité des surfaces, les prestataires, touchés par le manque de dynamisme du marché, restent très en retrait et tentent d'optimiser leurs propres surfaces », estime le cabinet Jones Lang LaSalle.De même, le Nord-Pas-de- Calais accuse un net ralentissement de la demande placée, avec une baisse de plus de 50 %, toujours au premier semestre. Aucun bâtiment clés en main n'a été signé, alors que l'an dernier, à cette même période, ceux-ci représentaient 60 % des surfaces prises à bail. La métropole lilloise, en revanche, continue d'attirer les utilisateurs et réaffirme son statut de métropole logistique régionale. Même si la demande placée est en retrait de 50 %, elle demeure en deuxième place des marchés logistiques, compte tenu des modestes résultats de Rhône-Alpes.« Changer les habitudes »Qu'en sera-t-il en 2011 ? Pour Didier Malherbe, directeur général adjoint de CBRE, « alors que les stocks sont très importants à Lyon, Lille et Marseille (avec des taux de vacance de l'ordre de 15 % à 18 %), il existe de réelles opportunités foncières en Île-de-France ». De quoi compenser le vieillissement du stock, notamment pour les surfaces intermédiaires (moins de 10.000 m2) en première couronne. « Dès que le marché sera porteur, les propriétaires de bons emplacements en Île-de-France seront amenés à réhabiliter leurs actifs. »Autre élément clé du secteur de l'immobilier logistique, les infrastructures portuaires. Le Havre comme Fos ont du mal à décoller. Et pourtant, « les possibilités d'accueil sont là. Il faut changer les habitudes des chargeurs qui arrivent par les grands ports du nord de l'Europe ou par Barcelone, analyse Jean-Marie Guillet, responsable du département logistique France de Jones Lang LaSalle. Nous sommes très loin de la saturation de nos ports ». B. D.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.