Le coût vertigineux de la dépendance

Le compte à rebours a commencé. En charge du chantier de la dépendance, Roselyne Bachelot, la nouvelle ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, a six mois pour organiser la consultation nationale avec les conseils généraux, qui financent l'aide personnalisée à domicile (APA), les associations de personnes âgées et les syndicats. L'objectif de cette consultation est d'élaborer un système permettant de financer ce cinquième risque. Aujourd'hui, la France consacre, selon un rapport parlementaire, 22 milliards d'euros de dépenses publiques à la prise en charge de la dépendance, soit 1,1 % du PIB ! Compte tenu du vieillissement de la population, la facture devrait exploser dans les prochaines décennies. L'Insee estime à 200.000 le nombre de centenaires en 2060 contre 15.000 aujourd'hui. Il faut donc trouver un système de financement, celui-ci devrait être inscrit dans le budget de la sécurité sociale de 2012. Nicolas Sarkozy a d'ores et déjà avancé trois pistes de réflexion inspirées des 17 propositions formulées en juin par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale : création d'un système assurantiel, obligatoire ou optionnel, augmentation de la contribution sociale généralisée, recours à la succession quand les enfants n'ont pas la volonté ou pas les moyens. Les réactions fusent : plusieurs associations et syndicats s'opposent à voir les assurances privées tenir un rôle central dans cette réforme de la dépendance. Bernard Spitz, le président de la Fédération française des sociétés d'assurance, souhaite, lui, que cette réforme passe par un système de couverture universelle, mais pas nécessairement obligatoire. Une piste qui sera, sans aucun doute, étudiée de près par l'exécutif... Fabien Piliu
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