Tommy Hilfiger veut habiller les Français de son sportswear bcbg

A Paris, après des escales à Lisbonne, Londres et Copenhague, Tommy Hilfiger vient de finir son tour d'Europe. Mercredi soir, au milieu de 500 invités « people », le fondateur de la marque de mode a inauguré « son vaisseau-amiral européen » au 65, avenue des Champs-Elysées. Car, bien qu'entrée voilà douze ans en France, la marque a encore de grandes ambitions de ce côté-ci de l'Atlantique. L'Europe représente déjà 60 % de ses ventes (1,3 milliard d'euros). Et la France, sixième de ses marchés européens, fait partie, avec l'Italie et le Royaume-Uni, des élus de la marque américaine qui y enregistre une « croissance à deux chiffres ». « Les Français, notamment les jeunes, sont bcbg. Ils l'ont toujours été. Et il y a encore un gros potentiel de développement, ici comme ailleurs en Europe occidentale pour les marques lifestyle », explique à « La Tribune » Tommy Hilfiger. Ce n'est pas la seule marque de lifestyle à espérer profiter de la décontraction avec laquelle le quidam, de Paris à Shanghai, s'habille d'un jean délavé et d'une veste chic. Tout autour de la planète, les Ralph Lauren, Gant et autres Lacoste cultivent le sillon du chic néo-classique. PPR en a aussi fait son dada : il veut monter autour de sa marque Puma un « pôle sport et lifestyle ». Dès qu'il aura vendu sa distribution (Conforama, Redcats et la Fnac), François-Henri Pinault, son PDG, compte racheter une marque de lifestyle à l'aura mondiale. « Mieux vaut qu'il se dépêche, car plus cela va, plus ces marques deviennent globales et donc chères », prévient Tommy Hilfiger. Nouvelle prioritéL'homme sait de quoi il parle : en mai, la marque qu'il a créée il y a vingt-cinq ans à New-York a été vendue par Apax Partners au groupe Philipps Van Heusen pour la bagatelle de trois milliards de dollars. « Depuis, notre stratégie n'a pas varié d'un iota. Et, puisque la crise est derrière nous, c'est définitivement le bon moment pour continuer à investir », affirme Daniel Grieder, son président en Europe. Tommy Hilfiger poursuit la construction d'un réseau de vente à son enseigne. La marque en exploite déjà 1.000 dans le monde, dont 25 en France. Les 1.000 mètres carrés des Champs-Élysées et la boutique de la rue Saint-Honoré ne lui suffiront pas pour couvrir le marché parisien. « Il nous faudrait aussi une adresse dans le quartier de Saint-Germain-des-Près. Et à Nice, Marseille et Bordeaux », indique Laurent Albouy, directeur général en France. « Ici, notre potentiel est de 60 magasins », ajoute Daniel Grieder. Ses boutiques devront mieux vanter ses gammes féminines, nouvelle priorité de la marque connue pour ses polos et gros pulls pour hommes. Un objectif qu'atteint le merchandising plein d'humour de son magasin des Champs.
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