La « 4G », très haut débit mobile, commence à décoller sauf en Europe

Les opérateurs l'appellent souvent « 4G » comme 4e génération de téléphonie mobile mais la technologie LTE (Long Term Evolution) est plutôt de la « 3,9G », la version ultime de la 3G actuelle, une étape transitoire avant la 4G, encore au cours de standardisation. Depuis le lancement du premier service commercial en LTE au monde en décembre 2009, à Stockholm et Oslo, par le scandinave TeliaSonera, d'autres opérateurs ont commencé à déployer des réseaux à très haut débit mobile permettant de surfer à grande vitesse. Aux États-Unis, après le petit opérateur MetroPCS qui a lancé en septembre son service LTE dans quelques villes (Las Vegas, Dallas, Detroit, Philadelphie, Los Angeles), le leader Verizon Wireless ouvrira commercialement dans les semaines à venir son réseau LTE, qui couvrira 110 millions d'habitants. Frédéric Pujol, du cabinet Idate, table sur 27 millions d'abonnés au LTE dans le monde d'ici à 2012 et 300 millions d'ici à 2015, dont une large part en Chine.Au Japon, le géant NTT DoCoMo ouvrira le 24 décembre son service en LTE à Tokyo, Osaka et Nagoya. L'opérateur promet des débits de 75 mégabits par seconde et propose des abonnements de l'ordre de 43 euros par mois sur deux ans. « Au départ, ce sera uniquement des clés USB et des cartes pour PC, mais les premiers téléphones seront disponibles en avril 2011 », a indiqué mercredi Seizo Onoe, le responsable de la R&D de NTT, lors de la conférence DigiWorld organisée par l'Idate à Montpellier. Si l'américain MetroPCS vient de commercialiser le premier téléphone compatible LTE, le Samsung Craft, ce n'est pas un smartphone mais un combiné multimédia. Il ne permet pas d'appeler en LTE mais en 2G. L'objectif du groupe nippon est de couvrir les principales villes de l'Archipel courant 2012 ou début 2013. Sur trois ans, le premier opérateur mobile nippon va investir 2,7 milliards d'euros dans ce réseau, un montant comparable à ce qu'il aurait dû dépenser pour mettre à jour son réseau 3G avec la technologie HSPA+ et qui n'est « pas si important au regard des investissements totaux du groupe », selon Seizo Onoe. NTT DoCoMo a lui la chance de pouvoir emprunter ses fréquences actuelles. Il pourra donc réutiliser ses antennes relais et se contenter pour l'essentiel d'une mise à jour logicielle. Question de coûts« Ce ne sera pas forcément le cas en Europe, où ce sont généralement d'autres fréquences que celles utilisées actuellement, il faudra changer la tête d'antenne, cela peut coûter cher » observe Stéphane Daeuble, en charge du marketing du LTE chez l'équipementier Motorola. Ce qui explique peut-être la frilosité des opérateurs européens. Vodafone déploie un réseau LTE en Allemagne, qui devrait ouvrir en décembre dans cinq régions, mais pas au Royaume-Uni où le régulateur, l'Ofcom, n'attend pas de service LTE avant 2014 au plus tôt, l'allocation des fréquences ayant pris du retard. En France, où les fréquences 4G seront attribuées au printemps, Orange et SFR n'en sont qu'au stade des tests et n'ont annoncé aucun calendrier de déploiement.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.