L. Bernard met le cap sur la Chine

Île-de-france/électromécaniqueNous nous sommes choisi un métier dans lequel nous voulions être leader. Aujourd'hui, nous avons 5 % du marché mondial avec 40 millions d'euros de chiffre d'affaires. Comme dans la publicité, nous avons tout d'une grande? mais sans les moyens. » L'homme qui parle ainsi est Étienne Bernard, le PDG de L. Bernard, une entreprise spécialisée depuis soixante ans dans les servomoteurs électriques qui propose notamment des solutions complètes pour l'automatisation des vannes. Ses produits sont destinés à des utilisations dans des domaines critiques tels que les centrales nucléaires et les sites pétroliers. Les appareils doivent alors assurer un fonctionnement sans faille dans des conditions extrêmes : séismes, ambiances radioactives ou explosives, très fortes chaleurs, etc. S'il est difficile en soi de s'imposer sur un marché soumis aux évolutions des cours des changes et à des législations différentes selon les pays, pour une PME, il est aisé d'imaginer la taille des obstacles à surmonter?en chine depuis 1987Cela n'a pas dissuadé L. Bernard, pour aller au plus près des marchés, de s'implanter en Chine, à Pékin, où l'entreprise possède une de ses deux usines (qui emploie 50 personnes), l'autre étant basée à Gonesse (Val-d'Oise). Au total, la PME emploie 350 salariés dans le monde. « Nous avons toujours été une société exportatrice, reconnaît Étienne Bernard. Dès 1987, nous étions présents en Chine et, depuis 2000, nous y avons une filiale en propre. » Une présence de longue date qui permet à L. Bernard d'équiper 80 % du parc de servomoteurs électriques utilisés dans le nucléaire chinois. « L'usine de Pékin est très importante pour nous car elle nous permet de livrer dans des délais beaucoup plus courts l'ensemble des marchés asiatiques et d'offrir des services après-vente sur place, dans la langue de nos clients. De plus, nous vendons dans le monde entier, en euros et en dollars, car nous avons besoin d'avoir une production dans les deux monnaies. Nos implantations ont d'ailleurs toujours suivi nos besoins locaux », souligne Étienne Bernard dont la société dispose de sept filiales (notamment en Allemagne, Benelux, Chine, Espagne et États-Unis) et de plusieurs bureaux, à Dubaï, Bangkok et Moscou. Sans compter un important réseau de revendeurs dans le monde entier.Cette structuration opérationnelle et commerciale permet ainsi à L. Bernard de réaliser 70 % de son chiffre d'affaires à l'international. Même si Étienne Bernard reconnaît avoir un peu souffert de la crise cette année, avec une baisse d'un peu moins de 10 % du chiffre d'affaires. « Nous vendons sur des secteurs qui réagissent différemment. Certains sont en forte crise, comme l'industrie, reconnaît Étienne Bernard. Mais d'autres sont plus stables comme le traitement des eaux ou le pétrole. Notre position de leader mondial dans le nucléaire nous aide bien. » troisième générationAu-delà de ce cap conjoncturel à passer, le dirigeant commence à envisager de passer le relais à la troisième génération de Bernard à la tête du groupe. Pour l'instant, son fils fait ses armes à la tête de la filiale chinoise.
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