Les banques d'affaires misent sur un rebond en 2010

Adieu 2009, vivement 2010 ! Cette année a été médiocre pour les banques d'affaires. Le premier semestre a été catastrophique avec une chute de 50 % des opérations de fusions-acquisitions dans le monde. Le second a connu une légère reprise. Au final, les montants de transactions ont atteint 1.968 milliards de dollars en 2009, en baisse de 32 % sur un an, selon les données de Thomson Reuters. Le marché reste toutefois plus élevé qu'en 2004, preuve de sa relative résistance.À l'inverse, 2009 a été marquée par une multiplication des opérations de marché. Les levées de fonds ont totalisé 889 milliards de dollars, soit presque autant qu'en 2007, lors des recapitalisations massives des banques américaines. Les émissions obligataires ont atteint le montant record de 1.015 milliards de dollars (hors valeurs financières), soit 65 % de plus que lors des trois dernières années qui étaient stables.craintes d'une rechuteDésormais, après avoir renforcé leurs fonds propres et refinancé leurs dettes, les entreprises, encouragées par la hausse des marchés, se penchent à nouveau sur des projets d'acquisition. « Avec nos clients, nous avons plus de projets à l'étude que l'an passé à la même période. Mais nous restons tout de même prudents pour 2010 », explique Séverin Brizay, responsable des fusions-acquisitions chez JP Morgan. La croissance molle des pays occidentaux poussera les entreprises à réaliser des opérations dégageant d'importantes synergies. Mais surtout, les transactions devront être dotées d'un sens industriel très fort. « Il va falloir être inventif et monter des opérations comme celle de Vinci avec Cegelec » note Luc Rémont, responsable de la banque d'affaires de Bank of America-Merrill Lynch à Paris. Le groupe français de BTP avait fait coup double en faisant entrer le Qatar à son capital. Cette opération est souvent citée comme un exemple. D'autant que les pays asiatiques ou du Moyen-Orient sont les seuls à afficher de fortes croissances. « Les entreprises sont à l'affût de projets vers les pays émergents », assure Olivier Pécoux, coresponsable de la banque d'affaires chez Rothschild. Les introductions en Bourse reviendront en force, notamment grâce aux sociétés détenues par les fonds d'investissement. « Elles seront d'autant plus encouragées que les investisseurs ont besoin d'investir », explique Séverin Brizay.Tous les espoirs sont permis pour 2010. Les banquiers s'attendent à une hausse des transactions même si d'aucuns avouent leurs craintes d'une rechute. Le chômage américain reste la clé d'une reprise de la consommation outre-Atlantique, essentielle à une reprise économique mondiale. « Il va y avoir une période de quelques mois pendant laquelle les entreprises sauront ce qu'elles veulent faire mais hésiteront à passer à l'action », conclut Luc Rémont. L'incertitude demeure. nfusions-acquisitio
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