Israël, le mauvais élève du solaire

énergieParadoxe. Israël, qui exporte sa technologie dans le secteur industriel du solaire, préfère recourir sur son territoire au pétrole et au charbon. Moins de 1 % de l'électricité produite en Israël est d'origine solaire. Cette situation lui a valu récemment de sérieuses remontrances de la part des responsables du programme d'environnement de l'ONU en Europe ainsi que du contrôleur de l'État, l'équivalent israélien de la Cour des comptes. L'État hébreu dispose pourtant d'atouts. Tourné principalement vers l'exportation, Soleil, récemment acquis par Siemens, a été l'un des pionniers de la conception de sites solaires.arrêt des subventionsSur la défensive, le gouvernement a décidé de réagir l'an dernier en faisant passer ce pourcentage à 10 %. Soit l'équivalent d'une production de 250 mégawatts supplémentaires chaque année. Quatre sites ont été choisis dans le sud du pays. Mais, faute de crédits et victimes de querelles bureaucratiques, tous les projets ont pris du retard. Plus grave encore, les entreprises israéliennes, qui ont fait le pari du solaire, sont en état de choc. La compagnie nationale d'électricité a annoncé cette semaine qu'elle cessait le versement de ses subventions aux entreprises, qui avaient investi dans l'achat de générateurs solaires et qui lui revendaient leur surplus d'énergie quatre fois plus cher que les tarifs d'électricité normaux.quotas remplisLa compagnie a justifié la suppression de ces avantages en expliquant que les quotas fixés avaient été remplis pour cette année. Cette mesure a provoqué la colère des chefs d'entreprise, qui avaient investi dans un matériel coûteux. L'enjeu est loin d'être négligeable. Les entreprises, qui installent ce matériel, avaient investi 130 millions de dollars (90,5 millions d'euros). Selon les professionnels, un millier d'emplois seraient menacés. Bref, la tâche de Shimon Peres, qui représente Israël à la réunion de Copenhague, risque de ne pas être facile. Le président va toutefois plaider sa cause avec le projet de voiture électrique de Renault, qui doit être lancé l'an prochain en Israël. Pascal Lacorie, à Tel-Avivfaute de crédits et victimes de querelles bureaucratiques, tous les projets ont pris du retard.
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