Menaces sur les hypers vénézuéliens du groupe

Casino est dans la ligne de mire d'Hugo Chavez. Dix jours après avoir dévalué le bolivar de 50 %, le président vénézuélien menace de nationaliser tous les commerces qui, depuis, auraient augmenté leurs prix à des « fins spéculatives ». Au premier rang, figure l'enseigne d'hypermarché Exito exploitée par le groupe colombien Cativen détenu à 67 % par Casino. Le groupe gère trente-cinq supermarchés Cada et six hypermarchés Exito, les seuls aujourd'hui visés par cette menace de nationalisation. Il pourrait tomber sous le coup d'une loi en cours d'adoption. Les commerces nationalisés pourraient rejoindre la Corporation des marchés socialistes, nouveau réseau de commerces vendant à prix cassés.un pays non prioritaire« Le Venezuela ne représente que 1 % du chiffre d'affaires de Casino. Et sa contribution aux résultats du groupe est quasi nulle », indique la porte-parole de Casino en France, pour minimiser l'impact financier d'une éventuelle nationalisation de son réseau vénézuélien. De plus, le pays ne fait pas partie des quatre priorités de Casino (Brésil, Colombie, Vietnam et Thaïlande).Depuis son accession à la présidence du Venezuela, il y a onze ans, Hugo Chavez a déjà nationalisé l'électricité, les télécoms et des cimentiers, dont une filiale de Lafarge en 2008. Cette fois, il s'en prend à un secteur accusé de vendre des produits importés aux dépens d'articles « made in Venezuela » et de contribuer à l'inflation. En 2010, année d'élections parlementaires, l'inflation pourrait être de 20 %, selon le gouvernement et de 60 %, selon l'ancien directeur de la banque centrale. J. G.
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