Regain de tension autour de l'Irlande et du Portugal

Considéré comme le prochain pays à sauver, le Portugal a vu son taux à 10 ans bondir de 25 points à 7,07 %.Les obligations irlandaises, portugaises ont été nettement attaquées ce mardi malgré l'avancée des négociations sur l'augmentation de la capacité du fonds de stabilisation européen. Alors que la hausse de l'indice de confiance des milieux d'affaires allemand a dopé le goût du risque, le taux à 10 ans irlandais a malgré tout bondi de 51 points de base, à 8,88 %, contre une hausse de seulement 6 points à 3,10 % du taux à 10 ans allemand. Soulignant la fragilité des banques irlandaises, fortement impliquées dans l'immobilier, le prix des maisons a de nouveau baissé de 3,5 % en Irlande au quatrième trimestre, ce qui a propulsé le CDS de Bank of Ireland à un nouveau plus haut de 1.068 points.Ce bond est intervenu malgré les déclarations optimistes des dirigeants européens concernant l'augmentation du fonds garanti de 440 milliards d'euros créé en mai, qui doit réaliser fin janvier une première émission de dette de 3 à 5 milliards pour financer l'aide à l'Irlande. Le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn a jugé, à l'issue d'une réunion des ministres des Finances de l'UE, qu'il fallait le renforcer « dès que possible », le ministre des Finances belge Didier Reynders soulignant dans la matinée que les négociations « sont sur la bonne voie pour augmenter sa taille ».Considéré comme le prochain sur la liste des pays à sauver, le Portugal a vu son taux à 10 ans bondir de 25 points à 7,07 % à la veille de son émission à un an de 750 millions d'euros. Le taux grec se tendait en outre de 39 points, à 11,44 %, alors qu'Athènes a adjugé mardi 650 millions d'euros de bons à trois mois à un taux de 4,1 % en ligne avec l'opération de la mi-novembre. Le taux espagnol augmentait en revanche de seulement 4 points à 5,47 % à la suite de l'émission de dette de Madrid, dont les 5,5 milliards d'euros d'obligations à court terme ont attiré 14 milliards d'offres.La veille, les 6 milliards d'euros de dette à 10 ans émis par l'Espagne ont rencontré un net succès avec 12,5 milliards d'offres, dont les trois quarts en provenance de l'étranger. Une émission réalisée par syndication, un processus permettant de se financer en passant par l'intermédiaire des banques sans affronter directement le marché. Également chahutée sur les marchés en raison de ses difficultés politiques, la Belgique a d'ailleurs lancé mardi un emprunt syndiqué à 10 ans de 3 milliards d'euros, tout en émettant 3,1 milliards de dette à court terme à des taux en baisse pour la première fois depuis août. Julien Beauvieux
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