Allocations, taxe à 75%, croissance... Bercy prépare le terrain

La taxe sur les hauts revenus devrait être fixée avant le printemps. \"Nous avons consulté le Conseil d\'Etat qui va rendre son avis, je pense, d\'ici au 10 ou 12 mars\", a déclaré Pierre Moscovici sur RTL. \"Nous gardons l\'esprit d\'un effort exceptionnel, pour une durée exceptionnelle, dans une circonstance exceptionnelle\", a poursuivi le ministre. Garder les 75%, \"si possible\"Quant au seuil d\'imposition, Pierre Moscovici n\'a pas caché son souhait de voir maintenu les 75% polémiques et retoqués par le Conseil contitutionnel le 29 décembre dernier. \"Si c\'est possible, oui\", a indiqué le ministre de l\'Economie et des Finances.Les Sages avaient pourtant jugé que la promesse électorale de François Hollande de taxer les revenus supérieurs à 1 million d\'euros était \"inconstitutionnelle\" parce qu\'elle touchait des personnes physiques prises individuellement et non des foyers fiscaux.Du reste, l\'impôt \"le plus raisonnable serait un taux de 65%\", estimait début février un proche du gouvernement. Ce qui est sûr, c\'est que l\'impôt global devrait être au maximum de 67%, le Conseil constitutionnel ayant jugé confiscatoire un taux de 68%.La fiscalisation des allocations familiales à l\'étudePar ailleurs, concernant la fiscalisation des allocations familiales, Pierre Moscovici a expliqué qu\'il attendait un rapport d\'expert en cours. \"Je ne vais pas improviser là-dessus, il y a actuellement une mission qui a été confiée à un ancien président de la Cour des comptes, Bertrand Fragonard, le grand spécialiste de ces questions sur la politique familiale, qui rendra ses conclusions au Premier ministre, et ensuite nous prendrons nos décisions\", a conclu le ministre.Il \"faut muscler\" la croissanceEnfin, Pierre Moscovici a également rappelé qu\'il allait falloir \"muscler\" la croissance. \"Nous avons un acquis de croissance en 2013 qui est faible\", a reconnu le ministre alors que le gouvernement vient de reconnaître pour la première fois que l\'objectif de réduction du déficit à 3% du PIB fin 2013 ne serait pas atteint. La \"réduction des dépenses [qui] doit être privilégiée\", a également ajouté le ministre sur RTL. Ce dernier a rappelé que cela allait se faire notamment dans le cadre de la \"modernisation de l\'action publique\", mise en place par Matignon.
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