Bruxelles valide la séparation entre Veolia et Suez communes

Bruxelles a donné jeudi son feu vert au plan final de décroisement des filiales communes des deux principaux acteurs français de l'eau, Veolia Environnement et Suez Environnement. Sous réserve de l'approbation des syndicats des deux groupes, cette décision mettra un terme à cette étrangeté voyant les deux géants du secteur partenaires au capital de sociétés opérant dans une dizaine d'agglomérations ou de villes françaises, dont Marseille, Lille, Nancy ou Saint-Étienne. L'enjeu n'était pas anodin, l'ensemble de ses sociétés représentant un chiffre d'affaires de presque 700 millions d'euros en 2008.C'est en 2002 que le Conseil de la concurrence avait réclamé le décroisement de ces filiales. L'injonction tardant à produire ses effets, Thierry Breton, d'abord, Christine Lagarde, ensuite, rappelèrent les deux groupes à l'ordre. Aux termes de savants calculs, Veolia et Suez parvinrent à un premier protocole d'accord fin 2008. Mais différents éléments, dont la renégociation du contrat des eaux de Saint-Étienne, qui a obtenu l'an dernier une baisse substantielle des prix, ont contraint les deux groupes à renégocier l'accord et Veolia à céder deux sociétés supplémentaires. In fine, Veolia récupère la société des eaux de Marseille et celle d'Arles. Suez Environnement met la main sur huit sociétés, dont celle de Lille, Saint-Étienne, Nancy et Versailles, et restera présente dans la région de Marseille dans l'assainissement.Veolia, qui détient environ 40 % du marché de l'eau potable en France, et Suez, qui en détient 20 %, s'affrontent actuellement pour le plus grand contrat européen d'approvisionnement en eau potable, celui d'Île-de-France. O. H.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.