Nicolas Sarkozy ne veut rien lâcher

Les réformes vont se poursuivre après les régionales, quel que soit le résultat du second tour, dimanche. à l'élysée, on assure que Nicolas Sarkozy a pris la mesure de ce qui s'est passé au premier tour, en dépit des critiques de plusieurs ténors de la majorité sur le « déni de défaite présidentiel ». « Les élections intermédiaires sont toujours difficiles pour le pouvoir en place », souligne-t-on, tout en ironisant sur « ceux qui critiquent » et qui, « comme par hasard, sont ceux qu'on n'a pas vus pendant trois mois de campagne ». Des flèches qui visent aussi bien François Baroin que Rachida Dati.L'élysée affiche donc sa sérénité face aux rendez-vous de l'après-scrutin, rappelant que Nicolas Sarkozy « a été élu pour cinq ans ». « On a des réformes en ligne de mire, les retraites, la dépendance, la justice... », souligne l'entourage du chef de l'état. Même si ces réformes seront, en fait, amendées en fonction du scrutin (voire ci contre). La réunion du groupe UMP de l'Assemblée qu'on annonce plutôt houleuse mardi prochain ? « C'est toujours comme ça les lendemains d'élection. » La conférence de presse de Dominique de Villepin dans une semaine ? « Il va lancer son parti, et alors ? »Nicolas Sarkozy continue d'exclure un remaniement d'ampleur. Mais les « adaptations gouvernementales » évoquées dans son interview au « Figaro-Magazine » la semaine dernière pourraient concerner une « nouvelle génération » qu'il entend promouvoir, comme Christophe Béchu ou Franck Riester, « qui se sont battus et bien battus aux régionales ».L'espoir d'Un « sursaut »L'UMP continue d'espérer un sursaut des électeurs au second tour des régionales. Elle rêve de conserver au moins l'Alsace, une des deux régions métropolitaines détenues par la droite depuis 2004. « Mais c'est serr頻, reconnaît-on à l'élysée, tandis que le socialiste François Hollande annonce « la mère de toutes les batailles » aux frontières de l'Est. L'Outre-Mer pourrait offrir à la majorité une éclaircie dans la tourmente, avec le gain possible de la Guyane et de la Réunion.Les stratèges de la droite ne comptent pas seulement sur les abstentionnistes pour inverser la tendance. L'élysée a étudié à la loupe un sondage Ifop-Profession Politique, selon lequel 22 % des électeurs d'Europe écologie se reporteraient sur des candidats UMP plutôt que sur la gauche au second tour des régionales. « On va voir si les agriculteurs votent pour les Verts », souligne un proche du chef de l'état.Pour le reste, l'UMP finit la campagne sur ses fondamentaux, et notamment la sécurité, après la mort d'un policier lors d'une fusillade provoquée par des membres présumés de l'organisation séparatiste basque espagnole ETA. Nicolas Sarkozy a appelé jeudi à une application « systématique » de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine incompressible de trente ans pour les meurtriers des membres des forces de l'ordre. Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, a aussitôt dénoncé « le cynisme du gouvernement » qui « tente un nouveau numéro de charme aux électeurs du FN, ceux-là mêmes qu'il a trompés en 2007 ».
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