Michel André : « Le béton, c'est du dur, du concret »

Je voulais être responsable d'un centre de profit englobant des problématiques et des leviers différents. L'industrie est un milieu entier, assez dur, souvent chaleureux. J'ai besoin de quelque chose de concret. J'ai besoin de dur. Et le béton, c'est du dur », dit Michel André, 39 ans, qui a succédé à Pierre Laplante à la présidence de Cemex France. Filiale du mexicain Cemex, numéro deux mondial dans l'industrie des matériaux de construction, Cemex France, avec ses 880 millions d'euros de chiffre d'affaires et ses 2.000 collaborateurs répartis sur 300 sites, est le numéro deux français du béton prêt à l'emploi et le cinquième producteur national de granulats. Fortement impliquée dans une démarche de développement durable et de protection de l'environnement, notamment dans le cadre de l'exploitation de carrières, d'où elle extrait les granulats, Cemex France est depuis 2003 partenaire de la Ligue pour la protection des oiseaux. Dès 1997, la société s'est engagée, en collaboration avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), dans une démarche environnementale au travers d'un plan environnement entreprise. En 2001, elle a obtenu sa première certification ISO 14001. « On a beaucoup participé au Grenelle de l'environnement, c'est dans nos gènes », explique Michel André. La société vient d'obtenir deux prix au concours 2010 développement durable de l'Union nationale des producteurs de granulats (UNPG), pour le réaménagement des carrières d'Albi dans le Tarn et d'Izon en Gironde. Cemex France transporte chaque année 2,5 millions de tonnes de granulats par voie fluviale et 400.000 tonnes par voie ferrée. filière recyclageEn Aquitaine, Cemex a créé la première filière de recyclage des bétons non utilisés sur les chantiers (bétons de retour), transformés en granulats pour des applications routières. Michel André, Lyonnais d'origine, diplômé de l'Edhec Lille et d'expertise-comptable (DESCF), a fait ses débuts dans l'audit et le conseil, chez Coopers & Lybrand (devenu PwC), de 1994 à 1999. Son client principal était le cimentier RMC. Parti chez Lafarge, où il a exercé des responsabilités financières en France et aux Etats-Unis, il a été appelé en 2005 par RMC qui cherchait un directeur financier. « Je connaissais bien les équipes de RMC. L'intégration a été très facile », explique-t-il. RMC est repris par Cemex. Il passe ensuite au planning stratégique puis devient en 2008 directeur général des activités bétons prêts à l'emploi. « On n'a pas passé l'année 2009 à se lamenter », explique Michel André. L'entreprise a enregistré une baisse de son chiffre d'affaires de 14,5 % par rapport en 2008, qui était une année record. Elle a dû réajuster son organisation et ses dispositifs opérationnels. Elle mise aujourd'hui sur l'introduction de nouveaux bétons innovants et l'innovation en matière de services clients. n
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