Carole Couvert prend la tête de la CFE-CGC

Carole Couvert a obtenu 59,7% des voix des 460 délégués habilités à voter, réunis en Congrès à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Elle devient ainsi la première femme élue à la présidence de la CFE-CGC. Numéro deux sortante, ex-salariée de GDF/Suez, elle était soutenue par 13 fédérations sur 16.Elle se présentait avec Marie-Françoise Leflon, négociatrice emploi, pour le poste de secrétaire générale et Frank Zid (Air France) pour le poste de trésorier. Son opposant, François Hommeril, 51 ans, ingénieur géologue (ex-Pechiney), soutenu notamment par la puissante fédération de la métallurgie et la chimie, a lui recueilli 40,2%.\"Rassemblement\"Carole Couvert devient ainsi le neuvième leader de la CFE-CGC créée en 1944 et succède à Bernard Van Craeynest, qui a été aux commandes depuis 2005. Le syndicat des cadres revendique 143.000 adhérents.\"Quoi qu\'il se passe, nous trouverons moyen de travailler ensemble au rassemblement\" du syndicat \"et non à sa scission\", a affirmé la nouvelle numéro un rappelant que le camp adverse avait opposé une \"fin de non recevoir\" à sa proposition de liste unitaire. Toutefois parmi ses candidats pour le bureau confédéral (direction resserrée) qui sera élu jeudi, ne figure aucun militant des fédérations adverses.Changer de nom ?La nouvelle dirigeante a égrainé ses propositions pour rénover la centrale dont la plus innovante - qui a suscité des huées mais aussi des applaudissements - est de \"changer le nom\" de la confédération \"imprononçable par les journalistes et les militants\", selon elle. Il ne s\'agit \"pas de renier nos valeurs, ni de changer notre syndicat catégoriel\" mais \"trouver un nom qui fédère les adhérents du privé et du public\". Elle n\'a pas proposé de nouveau nom mais suggère d\'y travailler.Fidèle à son expérience du marketing, son programme, qui a pour thème \"reprendre l\'initiative\" comprend la mise en place de baromètres et d \'enquêtes auprès des adhérents. Carole Couvert entend développer aussi des actions en direction des jeunes (bourse de stages), le développement de la communication, la création d\'un \"fonds d\'investissement éthique\" éventuellement paritaire, et enfin un \"accompagnement des salariés de l\'encadrement qui peuvent reprendre une entreprise. L\'enjeu est de \"réconcilier le syndicalisme et l\'entreprise\", selon elle.
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