Foncia réveille l'appétit des fonds d'investissement

Les enchères sur Foncia, le numéro un français de l'administration de biens mis en vente par le groupe bancaire BPCE, devraient débuter dans un mois. Déjà, les fonds d'investissement se bousculent : selon plusieurs sources, ils sont quinze à vingt à étudier le dossier dont Bridgepoint, Eurazeo, CVC, TPG, KKR, LBO France, Axa PE, Carlyle, Cinven, Permira, Charter-house... Mais ils doivent compter avec les institutionnels ou professionnels du métier. Crédit Agricolegricole aurait pu être intéressé, mais BPCE ne vendra pas à un rival. Le numéro quatre de l'administration de biens Citya est candidat ; certains s'interrogent sur sa capacité financière. Le nom du promoteur Promogim circule. Le groupe estime prématuré d'évoquer le sujet. Un rachat de Foncia par Nexity, la maison mère de l'administrateur de biens Lamy, semble impossible, car BPCE détient 40 % de Nexity. En revanche, si un fonds l'emporterait, Nexity pourrait par la suite, selon une source, envisager de lui apporter Lamy pour accroître encore sa part de marché dans les services immobiliers. Une hypothèse pour l'heure très théorique. Altarea Cogedim regarderait aussi le dossier, mais pour se positionner éventuellement auprès d'un fonds dans quelques années.reprise de la detteToujours est-il que, d'après nos informations, BPCE souhaite vendre Foncia 750 millions d'euros, prix auquel la société est inscrite dans ses comptes, après dépréciation. Foncia dispose de 300 millions de fonds propres et affiche 250 millions de dette. Or, les fonds ne seraient prêts à mettre sur la table que 500 à 600 millions. BPCE aurait laissé entendre aux candidats qu'elle était prête à apporter un peu de financement pour encourager les autres banques à prêter, sachant que la transaction impliquera une reprise importante de dette. Mais, d'autre part, consciente que le moment pour céder n'est pas optimal, vu le niveau des transactions sur le marché immobilier, « BPCE aimerait garder une part du capital de Foncia tout en passant sous les 50 % pour déconsolider sa participation tout en restant en position de profiter d'une future reprise du march頻, indique une autre source qui estime que cette solution milite plutôt en faveur d'un partenariat avec un « industriel ». Au-delà, les fonds d'investissement misent sur la concentration du secteur et le rachat d'administrateurs indépendants pour accroître la valeur de Foncia. « Mais dans ce métier, qui s'apparente plus à une activité de profession libérale, la taille n'a rien d'une assurance tous risques », prévient un banquier. « Les grands groupes perdent des mandats de gestion au profit des indépendants, qui savent faire du sur-mesure, poursuit-il. Le risque d'une perte de substance lors d'un rachat n'est pas à minimiser. »
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