La pression redouble sur le gouvernement de Abhisit Vejjajiva en Thailande. Le mouvement royaliste des « chemises jaunes », opposé à l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra en exil, a lancé dimanche un ultimatum au pouvoir pour qu'il règle la crise provoquée par leurs rivaux, les « chemises rouges », suscitant des craintes sur ce qui pourrait advenir d'un face-à-face entre les groupes ennemis. Vendredi, le premier ministre a d'ailleurs annoncé qu'il faisait appel au général Anupong Paojinda en remplacement du vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban qui n'a pas été capable de rétablir l'ordre dans les rues de Bangkok où manifestent depuis plus d'un mois les partisans de Thaksin Shinawatra.La Thaïlande est profondément divisée entre « rouges », qui ont juré de faire tomber le gouvernement d'Abhisit Vejjajiva, et « jaunes », qui souhaitent le voir rester en place avec le soutien des élites de Bangkok, palais royal compris. Les deux forces rivales ont pris la rue par intermittence depuis le milieu des années 2000, fragilisant l'équilibre politique et économique du royaume. Dimanche, les « jaunes » réunis dans une université de Bangkok ont donné une semaine au gouvernement pour mettre fin aux manifestations des « rouges ». « Sinon, nous ferons entendre notre voix pour protéger la paix et la famille royale », a déclaré Parnthep Pourpongpan, porte-parole de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD).Craintes Les « chemises rouges », elles, ne se satisfont pas du geste de Abhisit Vejjajiva d'avancer à décembre la tenue d'élections législatives anticipées et réclament sa démission immédiate. Mais elles craignent que le général Anupong Paojinda organise une vaste opération d'évacuation et ont démenti vouloir renforcer l'occupation du quartier d'affaires de Bangkok.

latribune.fr

18 Avr 2010, 23:18

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